Comme
beaucoup de gens, j’ai souvent remarqué me promenant dans la rue une scène
cocasse : des personnes ayant un petit chien qui croisent d’autres amenant
un très gros chien. Quelle est la réaction de ces deux sympathiques patrupèdes ?
Le petit commence à aboyer avec force et
ténacité (sous la protection de ses maîtres, bien sur), tandis que le gros, l’énorme
bouledogue, le regarde avec indifférence hautaine.
Cette
scène m’est revenu en mémoire tandis que je regardais à la télévision les
échanges »musclés » entre le Président Macron et Donald Trump à la
tribune de l’ONU. Même le physique de deux protagonistes me fait penser à cette
scène amusante.
On peut
penser et dire tout ce qu’on veut de Donald Trump et bien sur que les raisons
de le critiquer ne manquent pas du tout. Par contre, sa volonté de défendre son
pays contre cette mondialisation écervelée et sans limites qui a fait fuir des
millions d’emplois vers d’autres pays et en particulier vers la Chine, c’est
une preuve de patriotisme que personne ne peut lui nier.
En
comparaison regardons la politique de la France d’aujourd’hui, qui continue
avec une constance digne d’une meilleure cause celle menée par les prédécesseurs
du M. Macron. C’est se soumettre aux diktats de Bruxelles et laisser partir des
pans entiers de l’industrie française vers des pays dont les particularités
socio-économiques ne sont pas du tout comparables. Vers des pays, et je pense
principalement à la Chine mais aussi à d’autres pays de Sud Est asiatique, qui
pratiquent un dumping total, donc une concurrence faussée. Le Président Macron
qui se veut (et le montre verbalement) le grand défenseur de l’écologie, il ne
voit pas que dans ces pays les usines ignorent souvent les moindres principes
de respect de l’environnement ? Pas de traitement des fumées toxiques, pas
de traitements des eaux usées, utilisation des combustibles fossiles les plus
nocives (charbon de basse qualité) etc., etc. Pire encore, ces pays utilisent
la travail des enfants en bas âge au vu et su des donneurs d’ordre français (et
européens) et des responsables politiques qui ferment les yeux. La plupart des
salariés triment un nombre important d’heures pour un salaire de misère et sans
pratiquement pas des mesures de protection sociale, sans des mesures
élémentaires contre les accidents de travail et vivant dans des conditions
inhumaines (qui ne se rappelle des cages de lapin dans lesquelles des ouvriers chinois
vivent, si on peut appeler ceci une vie ?) Comme conséquence des tragédies
personnelles et/collectives comme, un exemple parmi beaucoup d’autres, l’écroulement d’une énorme usine de textile
dans le Bangladesh, avec des centaines de morts à la clé.
Voilà le fonctionnement
du monde défendu avec brio et panache par le Président Macron à l’ONU,
intervention qui n’a pas l’air d’avoir bouleversé beaucoup le bouledogue
américain.