C’est l’appellation choisie par les organisateurs de l’élection
primaire de la gauche ; uniquement la gauche PS et affiliés, évidemment,
car les autres gauches –celle de Mélenchon et de Macron - font chambre à part, en espèrent la disparition de cette gauche
pour récupérer les dépouilles.
Comme spectacle, on a vu des meilleurs. D’abord le titre, c’est un
vaudeville tout seul ; car cette « alliance » c’est plutôt une
rupture, les positions politiques de Hamon et de Valls étant totalement opposées.
L’épithète « belle » c’est très loin de ce Barnum (le cirque
tristement disparu était de loin plus
joli). Car entre les coups de massue de Valls contre les propositions
aberrantes de son adversaire, les attaques de Hamon à l’égard de la politique
du gouvernement Valls et les piques de Peillon (soumarin de Hollande pour torpiller encore plus cette primaire) le
spectacle étais plutôt moche.
Enfin, populaire, c’est vraiment le pompon ! Car le peuple de
cette gauche n’existe plus, et ceci depuis longtemps ; les ouvriers et les
petits employés sont partis majoritairement chez Mme le Pen, les autres se sont
résignés dans l’abstention.
Le deuxième tour, avec moins de tricheries et autres cafouillages, (pratique tellement ordinaire du
coté de PS qu’elle devient banale) a été cette fois- ci clair, avec la nette
victoire de Benoît Hamon.
Alors, quelle suite ? Un rapprochement entre les deux positions si
écartées pourrait avoir une chance, d’après les déclarations apaisantes de deux
toreros. Mais, dans ce cas de figure, l’un devrai renoncer à sa ligne social
libérale et l’autre abandonner les théories ubuesques de l’argent pour tous. En
parenthèse, cette proposition de Hamon est une variante édulcorée de la
pratique marxiste ; celle-ci déteste tellement l’existence de riches à
coté des pauvres, qu’elle réussit à rendre tout le monde pauvre ! Et si
votre mémoire vous a fait oublier les résultats probants du marxisme à la sauce soviétique, asiatique
ou africain, regardez en replay l’émission de Bernard de la Villardière du 19
janvier sur M6 qui vous montre la même « réussite » sur le continent
sud-américain (Venezuela). Fin de la
parenthèse.
Mais dans ce cas, la majorité de militants des deux bords serons
fortement déçus ; ceux de Valls
sont déjà en train de faire leurs valises pour aller chez Macron, ceux de Hamon
émigrerons vers Meluche ou l’abstention. D’où la fin du grand Parti Socialiste.
Sinon, l’autre hypothèse, il n’y a pas d’entante, donc une scission
nette et claire, avec le même résultat, un
nouveau groupuscule dans un
mouchoir de poche.
Requiescat in pace ! Comme le PS n’a jamais pu vivre en paix (et
en plus ils ne nous ont laissé vivre non plus), je lui souhaite au moins de
reposer en paix.