samedi 19 février 2022

PRONOSTICS POLITIQUES FRANCE 2022

 

Je me lance dans le périlleux saut vers une prognose dans un domaine où je suis d’une totale ignorance. Mais, comme le risque est pratiquement nul, (uniquement mes amis qui se moquerons gentiment), je me lance.

Nous sommes à 4 semaines du premier tour de l’élection présidentielle. Bataille rude entre les trois formations prétendant être les challengers d’Emmanuel Macron, assuré largement d’être sur le podium. Éric Zemmour et Marine Le Pen se disputent férocement la 2-e place, en raison de la faiblesse marquée de Valérie Pécresse dont la campagne flotte péniblement, sans compter un positionnement flou de son programme, tiraillé entre une base assez radicalisée et une partie de l’état-major crypto centriste.

Je ne prends pas un grand risque de prévoir un 2-e tour identique à celui de 2017. Mais, cette fois, avec une fragilité initiale de Mme le Pen en raison de sa politique de dédiabolisation (qui a déçu une partie de « l’ancienne garde » lepéniste) et son reniement quant au souverainisme basique de son parti. Conséquence, la fuite des cadres de premier rang vers le camp de la Reconquête zémourienne.

Finalité, une nette victoire d’E. Macron.

La situation se complique avec les élections législatives. Les marcheurs et leurs alliés n’ont pas un fort enracinement local. L’afflux de députés macronistes de 2017 a fait long feu, certains députés inexpérimentés, des couacs fréquents et une image négative dans la population (voir les épisodes « gilets jaunes » et « convoi de la liberté »), sans compter une nette déception par rapport aux promesses de 2017. En revanche, les élus socialistes et de droite, avec une forte implantation locale risquent d’avoir un nombre d’élus important, sans compter les nouveaux venus sous la houlette des troupes « génération Z » qui peuvent gagner un certain nombre de députés. Si on ajoute les places d’élus « insoumis », communistes, écolos et divers, Emmanuel Macron se trouvera avec une minorité dans l’Assemblée Nationale et le Senat existant de Droite. Cohabitation, donc une sorte de paralysie institutionnelle.

Du coté des partis : LR éclatera, avec une partie qui volera au secours de la victoire macroniste, d’autres émigrerons vers des formations plus radicales et le reste fonctionnera comme un ancien RPR réduit à la portion congrue. C’est la fin du bipartisme traditionnel droite/gauche.

Pour Marine le Pen, cette dernière bataille électorale, signifiera son « chant du cygne » politique. Se retirer en beauté, elle n’aura pas d’autre choix.

Devant cette situation inédite, je vois la concrétisation, peut-être pas immédiate, du slogan d’union des droites (radicales) mais pas sous la direction d’Éric Zemmour qui n’a pas l’étoffe d’un grand leader national, mais probablement l’arrivée, souvent annoncée, de Marion Maréchal qui trépigne d’impatience. Ce sera sous la forme d’un appel de mai 1958 en jupe ? Peut-être.

J’attends le déroulement de fait réelles, pour savoir si j’ai eu entièrement tort, ou partiellement raison. En tout cas, rien ne sera semblable avec l’échiquier traditionnel des 40 dernières années.