mardi 1 mars 2022

LA RUSSIE DE POUTINE ET LA RUSSIE ETERNELLE

 

Je lisais l’éditorial de l’Est Républicain du jour, (au passage dit, la seule rubrique intéressante de ce quotidien régional). L’auteur faisait un constat réaliste de la situation actuelle et misait sur une chute de l’intérieur, comme la chute de l’URSS.

Je ne peux pas croire à une révolution provoquée par le peuple russe. Il faut savoir que la Russie, dans toute son histoire, n’a pratiquement jamais connu une situation semblable à une démocratie stable, n’en déplaise à M. Zemmour qui soutenait il y a peu que le régime de Poutine est une démocratie, car il a été élu et réélu par les urnes. (Il « oublie » que Hitler fut élu aussi par les urnes…)

Les seules deux épisodes d’une ébauche démocratique furent celle entre février 1917 et octobre 2017, dont une minorité bolchévique, profitant du chaos ambiant à réussi de prendre le pouvoir par un putsch victorieux et remplacer la dictature tsariste par la dictature communiste.

Le deuxième fut créé par l’essais infructueux de Gorbatchev de réformer l’URSS, conduisant à son éclatement et suivi d’un autre chaos dont Poutine a profité pour instaurer peu à peu sa dictature.

Ma conclusion, c’est que le peuple russe a une résilience particulière et une accoutumance aux dictatures. Et c’est pour cette raison que Poutine est toujours plébiscité par une grande majorité de Russes.

La seule espérance de sortir d’une situation qui peut dégénérer dangereusement, c’est que devant sa paranoïa relevant limite à une sorte de folie, une révolution « de palais » puisse intervenir de la part de l’appareil politique poutinien et des dirigeants militaires qui mettrons Poutine hors-jeux. Ceci s’est vu en maintes fois dont je cite la destitution de Khrouchtchev en 1964 et la déposition de Mussolini en 1943 par leurs propres entourages.

Vu la tête du ministre de la défense devant la demande d’activation du dispositif nucléaire russe, cette hippothèse n’est pas complètement absurde.