Je
suis allé voir ce film, dont le thème central, dominant, c’est l’amour
fusionnel, jusqu’à l’excès, entre une mère et son fils.
Je
souhaitais le visionner, car la lecture (il y a plusieurs décennies) du roman
éponyme de l’écrivain Romain Gary m’a fortement passionné et ému. En général, pour
voir un film, je fais confiance plus à l’avis de spectateurs que celui de la
presse. Leur note globale est encourageante, bien que je pense que le film
n’aura pas un succès commercial surtout en période de fêtes.
Mais
j’ai encore un critère imparable pour le choix d’un film : l’opinion du
critique spécialisé du magazine « Les Inrockuptibles ». Comme chacun
le sait, Les Inrockuptibles apportent à la culture ce que la pisse d’un matou à
un gâteau d’anniversaire. Ou plutôt, la culture dominante pour ce canard est
celle du cannabis, tant la lecture des articles publiés parraissent le résultat
d’une consommation excessive de ce produit (ou similaire) Donc je procède à l’opposé
de ce qu’il est recommandé par les Inrocks.
Le
test fut encore une fois, éloquent : Les Inrocks accordaient la pire note (1/5), pendant que la note moyenne des
spectateurs était de 4.2/5 !
J’ai
bien apprécié le film, malgré quelques longueurs et exagérations sommes toute assez habituelles dans ce genre de films. Particulièrement
pour le jeu de Pierre Niney qui domine magistralement le film aussi bien que celui de Charlotte Gainsbourg
dans le rôle de la mère.
J’ai
ressenti le besoin de marquer l’apparentée saisissante entre ce film et celui
intitulé Mayrig (maman en arménien) du regretté Henri Verneuil : tous les
deux autobiographiques, tous les deux servis par des grands interprètes (pour
Mayrig, les inoubliables Claudia Cardinale - la mère - et Omar Sharif).
Bien
plus important, tous les deux représentés par des enfants d’immigrés arrivés en
France, dans des familles marquées par une volonté farouche d’intégration
doublée d’un vrai amour pour ce pays. Intégration et réussite, au-delà de toute
espérance : l’un, écrivain célèbre, aviateur dans l’armée de la France
Libre, l’autre grand réalisateur de cinéma et auteur. Et c’est sur ces points
que nous trouvons l’explication de la mauvaise note des Inrocks : les Inrocks
haïssent la réussite de descendants d’immigrés comme Aznavour, Gary, Verneuil,
Charpak et bien d’autres, des personnalités qui aiment et promeuvent l’amour du
pays d’adoption. Les Inrocks préfèrent
starifier des crapules comme Mehdi Meklat qui crachent sur la France, les
français, les juifs, les homosexuels, enfin tout ce qui n’est pas exactement copie
de lui-même, ce « brillant » spécimen, actuellement revenu à un
anonymat total (sauf pour la justice, éventuellement)
http://zissus.blogspot.fr/2017/02/affaire-mehdi-meklat-vitrine-de-la.html
Ceci
m’amène à une triste conclusion : voir la différence entre la catégorie de
descendants d’immigrées comme Gary, Verneuil et des millions d’autres, par
rapport à une partie de ceux issus d’une
immigration plus récente, dont une évidente
manque de volonté d’intégration est quelque fois empirée par une agressivité
jusqu’à la haine envers le pays d’accueil. Tout en profitant des avantages
sociaux et d’accès à l’enseignement, la culture et aux services que la France
leur offre.
Pour
Romain Gary (du vrai nom Roman Kacew) comme pour Henry Verneuil (Achod
Malakian) cette volonté inébranlable d’être Français à part entière est allée
jusqu’à la francisation de leur noms, chose que personne ne leur demandait.
Quelle
leçon pour les citoyens d’un pays en recherche d’une identité de plus en plus flue, quelquefois dénigrée ou
réfutée.
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