Je me lance dans le périlleux saut vers
une prognose dans un domaine où je suis d’une totale ignorance. Mais, comme le
risque est pratiquement nul, (uniquement mes amis qui se moquerons gentiment),
je me lance.
Nous sommes à 4 semaines du premier tour
de l’élection présidentielle. Bataille rude entre les trois formations
prétendant être les challengers d’Emmanuel Macron, assuré largement d’être sur
le podium. Éric Zemmour et Marine Le Pen se disputent férocement la 2-e place, en
raison de la faiblesse marquée de Valérie Pécresse dont la campagne flotte péniblement,
sans compter un positionnement flou de son programme, tiraillé entre une base
assez radicalisée et une partie de l’état-major crypto centriste.
Je ne prends pas un grand risque de
prévoir un 2-e tour identique à celui de 2017. Mais, cette fois, avec une
fragilité initiale de Mme le Pen en raison de sa politique de dédiabolisation (qui
a déçu une partie de « l’ancienne garde » lepéniste) et son reniement
quant au souverainisme basique de son parti. Conséquence, la fuite des cadres
de premier rang vers le camp de la Reconquête zémourienne.
Finalité, une nette victoire d’E. Macron.
La situation se complique avec les
élections législatives. Les marcheurs et leurs alliés n’ont pas un fort
enracinement local. L’afflux de députés macronistes de 2017 a fait long feu,
certains députés inexpérimentés, des couacs fréquents et une image négative
dans la population (voir les épisodes « gilets jaunes » et « convoi
de la liberté »), sans compter une nette déception par rapport aux
promesses de 2017. En revanche, les élus socialistes et de droite, avec une
forte implantation locale risquent d’avoir un nombre d’élus important, sans
compter les nouveaux venus sous la houlette des troupes « génération Z »
qui peuvent gagner un certain nombre de députés. Si on ajoute les places d’élus
« insoumis », communistes, écolos et divers, Emmanuel Macron se trouvera
avec une minorité dans l’Assemblée Nationale et le Senat existant de Droite. Cohabitation,
donc une sorte de paralysie institutionnelle.
Du coté des partis : LR éclatera,
avec une partie qui volera au secours de la victoire macroniste, d’autres
émigrerons vers des formations plus radicales et le reste fonctionnera comme un
ancien RPR réduit à la portion congrue. C’est la fin du bipartisme traditionnel
droite/gauche.
Pour Marine le Pen, cette dernière
bataille électorale, signifiera son « chant du cygne » politique. Se
retirer en beauté, elle n’aura pas d’autre choix.
Devant cette situation inédite, je vois la
concrétisation, peut-être pas immédiate, du slogan d’union des droites (radicales)
mais pas sous la direction d’Éric Zemmour qui n’a pas l’étoffe d’un grand
leader national, mais probablement l’arrivée, souvent annoncée, de Marion
Maréchal qui trépigne d’impatience. Ce sera sous la forme d’un appel de mai
1958 en jupe ? Peut-être.
J’attends le déroulement de fait réelles,
pour savoir si j’ai eu entièrement tort, ou partiellement raison. En tout cas,
rien ne sera semblable avec l’échiquier traditionnel des 40 dernières années.
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