L’idée
d’écrire cette ébauche m’est venu en consultant les avis de certains
(potentiels) utilisateurs d’un hôtel, restaurant ou autre commerce, avant d’y
aller moi-même. Quelques avis minoritaires, toujours sous un pseudo
assurant l’anonymat, étaient tellement exagérés qu’ils devenaient ridicules. La
volonté de nuire étant évidente. C’est un phénomène similaire sur certains
réseaux sociaux où la présence des « modérateurs » brille par leur timidité.
Revenant
au sujet de la délation, cette passion triste, qui se manifeste depuis des
temps immémoriaux en devenant une vraie maladie. Si, sous nos cieux encore
démocratiques elle est relativement conscrite, dans les régimes dictatoriaux
elle se transforme en pandémie.
Qui
n’a pas entendu, lu ou vu des émissions sur l’avalanche de dénonciations sous
l’occupation allemande ? Emanant toujours de la part de courageux
« bons Français » anonymes.
J’ai
vécu ma longue vie sous deux régimes totalitaires d’extrêmes opposées. Si la
durée vécue sous un régime de type fasciste fut brève, j’ai bénéficié largement (et
longuement) du bonheur communiste. La délation n’était pas uniquement issue des
initiatives privées, elle était institutionnalisée ! Dans chaque usine,
chaque atelier ou bureau, même dans les ilots d’immeubles, un ou plusieurs
« collaborateurs » lambda, recrutés par chantage ou promesses,
étaient chargés de collecter tous les témoignages concernant les opinions des
citoyens, collègues ou voisins. Et gare à la faiblesse des dossiers, les apprentis-agents risquaient gros.
Nous vivons actuellement dans des pays démocratiques où la liberté d’expression est assurée par la législation en vigueur. Cause toujours...
Voilà que la délation prend des formes nouvelles ! Elle s’insinue de plus en plus activement dans nos sociétés sous la forme d'une dénonciation agressive, brutale par rapport à ce qu'on appelle « politiquement correct » et surtout par rapport à la sinistre idéologie woke importée de l’outre Atlantique. Personne (ou presque) n’ose plus critiquer ou ironiser une personne ou un groupe sorti des minorités ; femmes, races non blanches, religions (certaines pas le catholicisme) handicaps, orientation sexuelle et j'en passe
Cette
fois ci, la délation est publique, forte, d'une dimension inégalée jusqu'à présent. Ce n'est pas dénoncer timidement, anonymement un comportement considéré
Les
furies s’attaquent violemment au fautif en lui appliquant la « cancel
culture » : la culture de l’anéantissement de l’individu en question,
lui détruisant la vie professionnelle et même personnelle ou familiale. L’accès
aux médias qui « font l’autorité », au colloques, congres et autre
manifestations publics lui sont interdites, en un mot, il est transformé en un
paria de la société. Un vrai lynchage !
Des
exemples trop nombreux, je citerai uniquement l’hystérie sur les campus américains
ou des nombreux professeurs sont limogés ou obligés à la démission pour avoir
simplement exprimés des réserves sur la théorie du genre ou le réchauffement climatique,
une prof licenciée pour avoir montré une œuvre culturelle représentant
le Prophète Mahomet et même un professeur de cancérologie, Mike Adams, qui
s’est donné la mort après les attaques subies.
Au
Royaume-Uni, la célèbre auteure de Harry Potter, J. K. Rolling ayant
soutenue une chercheuse opposée à la théorie du genre (qui a été licenciée !)
est accusée de transphobie et déclaré persona non grata par des « activistes »
et des médias mainstream.
La France
n’est pas à l’abri de cette « mode » : Sylviane Agacinsky (épouse de l’ancien
Premier Ministre Lionel Jospin) a été interdite de participer à une conférence
sous l’accusation d’homophobie, simplement pour avoir exprimé des réserves sur
la PMA ! L’ancien Président François Hollande a été empêché de tenir une
conférence à l’université de Lille. Des déprogrammations de spectacles ou
conférences pour des raisons aussi futiles que révoltantes, sont l’œuvre des
organisations politiques et syndicales d’extrême gauche ou des groupuscules d’une
violence inouïe. Voir des détails dans l’article suivant :
Si la
société que nous vivons est encore libérale et démocratique on peut se poser la
question. Même si la réponse est positive, on se demande : pour combien de
temps ?
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