Le mouvement de mai 1968 présente par certains de ses aspects une
connotation positive dans la mémoire collective : un mouvement spontané,
jeune, généreux et progressiste. Ce n’est pas totalement faux.
Mais derrière cette apparence agréable se dessine une idéologie qui peu
à peu a phagocyté une très grande partie de l’establishment politique,
culturel, philosophique et même une partie de celui économique du pays.
Mâtiné de la lourde empreinte marxiste qui dominait et continue à
influencer le prêt à penser politique et sociologique français, l’idéologie de
mai 1968 s’est incrusté dans l’inconscient des générations de citoyens par le triptyque :
moins de travail, moins d’efforts, moins de responsabilité. Auquel s’ajoutent le
consumérisme et la course effrénée aux
loisirs. Voilà la nouvelle religion qui a supplanté les anciennes, basées sur les
préceptes moraux judéo-chrétiens, assez contraignants bien sur.
D’où, le souhait d’une grande partie des jeunes issus des générations
post-soixante-huitardes de gagner de l’argent vite et avec un minimum d’effort,
de s’endetter pour acquérir des biens (souvent superflues) tout en évitant de
s’investir dans des carrières
professionnelles marqués par un certain
risque et/ou un travail acharné. Parallèlement, l’appel lassant à l’Etat
Providence –nouvelle Eglise aussi –qui devait et doit subvenir à la totalité de
leurs exigences : garantie de l’emploi à vie, assurance santé pour tout et
pour tous, allocation chômage la plus généreuse, assistant et défense des
« droits acquis » même quand celles-ci ne correspondent plus à
l’évolution de la société. Un seul exemple parmi les tonnes d’exemples ridicules
: les cités minières, (du temps de l’existence de cette activité) sont passées progressivement au chauffage au
gaz ; les occupants continuaient à recevoir la subvention
« charbon » pour le chauffage!
Les organisations les plus rétrogrades, conservatrices et sclérosées de
l’éventail français défendent cet héritage calamiteux, en s’opposant à toute
évolution des lois et règlements (de plus en plus nombreuses, lourdes et
paralysantes) qui auraient permis une adaptation aux temps modernes et empêcher
la sclérose des relations du monde économique.
Je dénonce ces organisations qui se sont unies pour créer plus de
chômage, la délocalisation de milliers d’entreprises, la faillite d’autres, la
fuite des meilleurs cerveaux vers d’autres
pays et finalement contribuent activement à la faillite matérielle et
morale du pays :
-
Certains syndicats autant plus nocives que
non représentatives (principalement la
CGT, SUD, FO, SOLIDAIRES et UNEF) ;
leurs adhérents ont voté avec les pieds, perdant toute confiance à ces
destructeurs actifs de l’emploi.
-
Les partis et groupuscules d’une gauche
radicale préoccupés par des intérêts mesquins sinon (pour certains) souhaitant
l’éradication de l’Etat pour le remplacer par le modèle marxiste-léniniste de
type cubain ou chaviste. J’accuse le
NPA, le PCF, le PDG (parti de gauche…) et la gauche du PS (les
« frondeurs », sic)
-
Des associations de toute sorte, allant de la défense des « droits »
(sans des devoirs) des « droits d’hommisme » des sans papiers, des
minorités et j’en passe. Elles sont aussi nombreuses que minuscules, mais toujours
tonitruantes ; impassible de les citer, il faudrait une encyclopédie.
-
Des
« grands penseurs» qui ont marqués et sanctifiés les dogmes
soixante-huitardes. Inévitables de les ignorer, tellement ont-ils trustés les
médias en permanence. Je ne cite que les plus importants (j’ai exclue ceux qui
ont « virés de bord » par l’apprentissages des réalités) : Michel
Foucault, Gilles Deleuze Félix Guattari,
Pierre Bourdieu, Jacques Rancière et un peu
plus tard Jacques Derrida.
-
Enfin, la plupart de journalistes des
médias, plus enclin à poursuivre dans le ressassement des idées flétries de mai
68 et du politiquement correct. Ici aussi, il serait plus facile de citer les si
peu nombreuses exceptions.
Pour revenir à l’actualité, voilà
qu’un texte de loi élaboré par un gouvernement de gauche (ce que la droite n’a
jamais osé de faire) tendant à reformer modestement le lourd code du travail et
à faciliter un peu une certaine résorption du chômage. Quel tollé ! Tous
les défenseurs du glacis idéologique français ont appelés à la rescousse des pétitionnaires (nombreux) les
organisations énumérées ci dessus, les étudiants et écoliers (prochainement les
crèches, pourquoi pas ?).
Que rien ne change, même d’un
iota ! Que nous poursuivons dans la même voie que celle tracée depuis une
quarantaine d’année, la glorieuse voie qui a donné les résultats aussi
brillants que celles que nous vivons aujourd’hui !
Vive mai 68 et ses thuriféraires, vive l’exception
française illuminée par le
phare marxiste !
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