Je n’ai pas regardé l’émission « Dialogues citoyens » du 14
avril sur France 2 ; je sentais qu’il n’y aura rien de sensationnel, même
pas une once de révélation hors commun. J’ai préféré de regarder ultérieurement
des séquences sur des sujets qui m’intéressent plus particulièrement.
Je suis dominé par deux sentiments : d’un coté j’ai un peu pitié
pour lui, mais bien plus pour la France. Que dire de plus devant un homme,
haut, trop haut perché sur son fauteuil de Président, qui est malmené par les journalistes,
par ses adversaires politiques (jusqu’ici c’est normal) mais aussi par son
propre électorat, certains de ses « amis » politiques (les frondeurs)
et même par des ministres de son gouvernement ? Sans compter environs 80 %
de la population, si on croit aux sondages ! Du jamais vu dans l’histoire
de la V-e République. Et il pavoise une sérénité, un détachement comme si tout
ce qu’il a fait ce fut une réussite… Ahurissant.
D’autre part, je reconnais que presque tout ce qui se passe
actuellement était bien prévisible, n’en déplaise aux 51,5 % de Français qui
ont voté en sa faveur en 2012. Même un simple citoyen comme le signataire de ce
billet, sans aucune qualification particulière dans le domaine sociopolitique
pouvait entrevoir en 2012 l’annonce du désastre. Et honnêtement, j’aurais
préféré que je me sois trompé. Je l’ai écrit au mois d’avril 2012, avant sa
victoire au 2-e tour :
Que dire de plus aujourd’hui ? C’est qu’il espère, par des tours
de passe-passe, en habile et sournois manipulateur, de tirer des ficelles pour
arriver au deuxième tour en 2017 et gagner devant Marine le Pen dont le
programme économique et social de type mélenchoniste effraie beaucoup de
citoyens avertis.
Et pour ceci, il peut compter sur des alliés de poids : les chefs
de file des Républicains. Eux, sont bien capables de réitérer les exploits
anciens, quand les guéguerres Chirac-Giscard ont amené à la plus grande
catastrophe politique de l’après guerre, les 14 ans de pouvoir mitterrandien.
Et c’est la seule ficelle dont François Hollande pourrait tirer profit,
car, s’il est loin d’avoir hérité de l’intelligence machiavélique de l’ex-président
(soi-disant) socialiste, il a au moins appris de lui l’art de nager dans les
marécages.
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