Dans le Figaro Magazine du 16 décembre 2016, un reportage signé par M.
Vegas Tenold et Vincent Jolly sur le Klu Klux Klan présentaient des
informations globalement intéressantes et certaines inconnues par le grand
public, sur l’histoire et le présent de cette organisation suprématiste des Etats Unis. Aujourd’hui, heureusement
réduite à quelques milliers de membres, elle prône l’idéologie de white power.
Mais dans un passage, les auteurs parlent de Louis Farrakhan le définissant
comme un « activiste pour les droits civiques… » Et à la lecture de
se passage, les bras m’en tombent.
Les auteurs ne connaissent probablement pas du tout qui est Farrakhan,
l’antithèse totale du pasteur Martin Luther King, sinon je ne peux pas
m’expliquer comment auraient-ils pu le présenter d’une manière positive.
Je me permettrais de faire sommairement le portrait d’un individu ultra nationaliste,
sexiste, homophobe, farouchement antisémite et d’un violent racisme anti blanc.
Il a souvent été appelé l’Hitler Noir, surnom dont il est apparemment très fier.
Louis Farrakhan, de son vrai nom
Louis Eugene Walcott, est d’origine
antillaise de religion chrétienne. A l’âge de 22 ans il se convertit et devient
membre de l’organisation « Nation
of Islam » communément appelée « Black Muslims » dirigé par Eljiah
Muhammad et dont le célèbre Malcolm X est le lieutenant. Quand en 1964 Malcolm X quitte
l’organisation, Louis Farrakhan organise une campagne haineuse contre lui,
amenant à son assassinat. La propre femme de Farrakhan l’accuse de complicité à
l’assassinat.
A la mort d’Eljiah Muhammad, Farrakhan fait la main basse sur la « Nation
of Islam » dont il est le leader aujourd’hui.
En 1996, dans une période quand Kadhafi était l’objet des sanctions de
l’ONU en raison de son implication dans des attentats et son soutien à des organisations
terroristes, Farrakhan va à Tripoli où il reçoit le « Prix Khadafi des
droits de l’homme » (sic) avec un chèque de $ 250000 ; depuis il a
été longtemps soutenu financièrement par la Lybie.
Une semaine après l’élection de Donald Trump (qu’il a soutenu au début pendant
la campagne) il fait un discours anti Trump devant le « State of the Black
World Conference » à New Jersey, où il incite à l’apartheid entre noirs et blancs : une
séparation complète.
Plus récemment, devant une église baptiste à Miami, il prononce un
discours enflammé avec des citations du Coran, incitant les fidèles de prendre
les armes pour tuer des blancs et vaincre « l’oppresseur blanc »
Cette prêche (qui est visible sur sa page Facebook), a été condamné par les dirigeants
noirs conservateurs. Ils ont déclaré que les déclarations de Farrakhan vont au-delà
des limites de la liberté d'expression dans le domaine de l'incitation
criminelle.
Avec ces quelques éléments sur la personnalité de Farrakhan, les auteurs de Figaro Magazine croient-ils toujours qu’il soit un simple défenseur des droits civiques ?
Avec ces quelques éléments sur la personnalité de Farrakhan, les auteurs de Figaro Magazine croient-ils toujours qu’il soit un simple défenseur des droits civiques ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire