Je suis allé voter pour le premier tour des primaires de la « belle
alliance » (populaire…pas sur). Oui, moi, qui n’ai jamais voté à gauche, j’ai
franchi le pas ce dimanche 22 janvier 2016. Une parenthèse, j’ai quand même
voté à gauche dans une période de ma vie quand j’étais obligé de voter et,
cerise sur le gâteau, pour l’unique candidat d’un parti unique ! C’était un
autre temps que les moins de 25 ans ne peuvent pas connaître et même pas
comprendre. Fin de parenthèse.
Chers amis, ne croyez pas que j’ai changé de braquets ou que je sois devenu
sénile (au moins pas encore et pas
complètement pour le moment) Non, c’étais une action murement réfléchie. D’abord,
je ne pense pas que j’ai commis une tricherie, signant la charte des valeurs de
la gauche. Car, cette charte est basé sur les valeurs : liberté, égalité,
fraternité, laïcité, auxquelles je souscris intégralement. Mais il y a aussi
une analyse de politique politicienne. L’unique candidat du PS qui pourrait
engranger des voix à Macron (qui commence à m’inquiéter) c’est Manuel Valls,
donc j’ai voté pour lui et j’encourage tous les gens qui souhaitent la victoire
de François Fillon de faire de même. Dans la même lignée, je souhaite pour la
première fois que M. Bayrou aille se présenter aux élections présidentielles,
car c’est le mec qui broute sur les mêmes, exactement les mêmes paturages que
Macron. L’objectif étant : pas de Macron au deuxième tour !
Mais ce que vous étonnera arrive ! Moi, l’homme de droite, je suis
ressorti du local de vote avec un sentiment de malaise, un peu de mal au cœur.
Un énorme local, 4 ou 5 assesseurs et 2 votants : une ambiance lourde,
triste, très triste. Comparée à l’affluence pendant la primaire de droite, avec
l’ambiance bon enfant, légère et joyeuse.
Car finalement, je considère que dans une démocratie comme la France, l’existence
d’une gauche social-démocrate saine et réaliste est une nécessité, pour éviter
les tendances extrémistes (genre le matamore de chez Gruss du nom Mélenchon trainant derrière le cadavre en
putréfaction du non- regretté PCF, ainsi que les officines trotskistes)
Et de voir des personnes, surement des militants sincères, en face de
deux mectons électeurs (dont l’un, ennemi de classe, le représentant de la
droite réactionnaire et conservatrice) ça m’a rempli d’une certaine malaise. Un
PS en fin de vie, l’œuvre concoctée, programmée et organisée par le génial manipulateur Mitterrand (qui
aurait pu être le prof de Machiavel) et mise en pratique par le pauvret et
nullissime Hollande.
Oui, quelle tristesse…
J’ai attendu les résultats du premier tour avant de finir ce billet. Le
diagnostique est confirmé. Les deux finalistes de ce parti incarne deux faces
totalement irréconciliables du socialisme : d’un coté la social démocratie
pragmatique similaire au SPD allemand et à ceux des pays nordiques, de l’autre
coté un socialisme non pas utopique (tel que les commentateurs le définissait)
mais imbu d’une idéologie sous l’emprise des hallucinogènes. D’ailleurs une des
références citée par Benoit Hamon est saillante : c’est le britannique James Corbin, sexiste, pro-islamiste
déclaré et assumé et ultra-communautariste (détesté par une partie de son
propre parti) et qui condamne le travaillisme anglais à une cure d’opposition
stérile pour une ou deux décennies.
Le décès du PS français a été acté le soir de ce 22 janvier 2017. AMEN
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