Arcadia Felice, cette contrée mythique issue de l’imagination fertile
des auteurs appartenant à la civilisation gréco-latine. Ce pays de l’harmonie, de paix et de félicité
c’est exactement notre environnement actuel. Que du bonheur, comme le dit un
célèbre slogan.
Mais peut-être vous ne me croyez
pas. Alors, regardez autour de vous et vous trouverez plein d’exemples pour s’en
convaincre.
Voilà le grand festival de Cannes, le temple du rêve et accéssoirement l’expression de tout le politiquement correct que
la création cinématographique puisse supporter. Que nous a concocté ce dernier
festival ? L’inéquité par manque de parité hommes-femmes dans la production cinématographique.
Il faut des quotas, crient les thuriféraires du féminisme ultra. Donc, pas de
création par le talent, pas par une richesse culturelle, ça non, on ne veut plus ! Ce qu’on
veut c’est l’égalitarisme intégral comme partout : en politique, dans les
médias, dans la fonction publique, même dans les sociétés privés. Tant que le quota
n’est pas atteint, aucun homme de valeur n’a le droit de s’exprimer. Déjà que
plein de navets remplissaient les écrans, leur nombre sera multiplié par des super-navets,
mais « l’égalité parfaite » gagnera. Je propose de continuer dans
cette tendance de société idéale créant des quotas pour les autres composantes
de la société moderne : des films produits par des handicapés (non, il y a
déjà pas mal d’handicapés de la culture et du bon sens qui se produisent dans l’industrie
cinématographique) d’autres par des pratiquants du régime vegan ou Hara Krishna,
pourquoi pas…Comme diversité culturelle c’est l’idéal. Et nous n’aurons pas besoin
de la charia pour vider les salles de ciné, de ce coté Paris sera l’égal de
Djeddah, le pétrole en moins.
Un autre exemple, voir la liberté d’expression, parait-il défendue par
notre constitution. Il suffit d’être marqué de gôche, et encore plus « antifasciste »
et la liberté est présente : expression par parole et écrits (normal)
celle de manifester (normal) mais aussi celle d’empêcher les gens de travailler, de se
faire soigner, de chercher du travail, liberté de casser, d’attaquer les forces d’ordre
et d’inciter au crime, de bloquer les
lieux de travail et d’étude, de détruire des biens publics et privés et j’en
passe. Liberté totale, ne vous ai-je dis ?
Mais si par malheur, une personnalité, un journal ou un groupe est
catalogué de « droite » ou pire « d’extrême droite » la situation
et totalement différente. D’abord une remarque essentielle : ces appellations
ci-dessus sont appliqués par des ayatollahs appartenant à la catégorie décrite
dans le paragraphe précédant. La définition précise d’un mot ou d’une
expression importe peu ! Si les docteurs de la pensée unique vous ont
marqués d’un stigmate mortifère genre « néo réac », « extrême
droite » ou pire « fasciste » vous êtes déjà condamné, même sans
procès. D’ailleurs, condamné sans procès ou avec le procès d’un juge du
« mur des cons » (officiellement Syndicat de la Magistrature) c’est
kif-kif pareil. Au pilori, comme le titre d’une tristement célèbre feuille des
années trente. Et avec les mêmes méthodes !
Voulez-vous des exemples concrets ?
-
- Les
1200 black blocs de la gauche radicale qui ont mis à sac des commerces et biens
communs à l’occasion de la manif du 1-er mai 2018 (des vrais pacifistes, n’est-ce
pas ?) Ils sont disparus dans la nature, ni vus, ni connus. Les destructions ?
C’est l’extrême droite dixit le leader maximo, Mélenchon. Si c’est lui qui le
dit, impossible de ne pas le croire.
- - Les quelques dizaines d’étudiants (avec les
camarades de la NPA, Insoumis, militants SUD et CGT , au total une centaine
d’excités) bloquent certaines universités, détruisent les locaux et le matériel
destiné aux études et agressent joyeusement les forces de l’ordre ? Ils
empêchent des dizaines de milliers d’étudiants qui veulent passer leurs examens ?
C’est la liberté d’expression car ils sont marqués du bon coté politiquement.
- - Et les ZAD-istes de NDDL qui sont toujours
en occupation illégale de terres ne leur appartenant pas et ceci en dépit de l’abandon
de la construction de l’aéroport ? De 400 permanents, ils sont arrivés à
700 de tous les pays proches ou moins proches. Pas question de les déloger, de
leur faire payer les dégâts environnementaux (drôle d’écolos !), de les éloigner du territoire pour les
étrangers. Ils sont alter mondialistes,
écologistes politiques, anarchistes, « no borders » stipendiés par la
riche fondation Open Society du milliardaire George Soros et autres. On ne
touche pas !
- - Et je passe sur le Parti des Indigènes de la
République et le Syndicat Sud qui organisent des séminaires ou congrès destinés
exclusivement aux « racisés » donc interdits aux blancs. Je passe aussi
sur les essais de plus en plus réussis d’introduire le délit de blasphème, en interdisant la critique d’une
religion (en occurrence l’islam) par la pénalisation d’un nouveau crime :
l’islamophobie !
Toutes ces actes, toutes ces
exactions contraires aux lois du pays sont permises, sinon encouragés.
Mais dès qu’un personnalité vu de l’autre coté de l’échiquier politique ou
soupçonné de critiquer une minorité favorisée par la pensée dominante , ce sont
les condamnations judiciaires (Eric Zemmour, Pierre
Cassen, George Bensoussan) ou l’opprobre généralisé (Finkielkraut, Onfray, Boualem Sansal, Karim Daoud, Pascal Bruckner, Renaud
Camus et plein d’autres).
Qui peut croire que nous ne
vivons dans une société idéale ? C’est la nouvelle Arcadia Felice revue et
corrigée. Où les héritiers d’Aristote, Socrate et Platon sont Booba, Nekfeu, et
Suprème NTM.
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