Il y a
presque 2 mois que je m’aventurais dans des pronostiques sur les issues du
premier tour et la suite du paysage politique français. Exercice
particulièrement dangereux, encore plus pour un béotien de ma taille.
Sans
fausse modestie, je dois reconnaître que j’ai vu globalement juste. La seule erreur,
je n’avais pas estimé la percée aussi forte de Mélenchon, (il frôle de peu sa
présence au deuxième tour des élections) ni la dégringolade aussi forte de la
candidate LR. Sincèrement je n’ai pas honte ; à la même date l’ensemble
des organismes de sondage et la presque totalité des « experts »
(journalistes, commentateurs politiques) n’avaient une meilleure vision.
Donc,
ceci m’encourage de continuer à faire des pronostics pour l’avenir proche.
Deux
éléments qui confirment ce que j’ai écrits précédemment :
L’éclatement
de LR est acté, il rejoindra le minuscule PS en présence politique et la fin du
bipartisme dominateur droite-gauche.
Et
après ?
La vie
politique française sera apparemment dominée par trois blocs :
-
Un bloc macroniste d’orientation néo centriste
-
Un bloc de gauche radicale, et
-
Un bloc de droite radicale.
Que sera
la base et la solidité de ces trois formations ? A part la gauche radicale
qui existe sur un socle existant et solide qui est la France Insoumise, les
deux autres sont plus aléatoires.
Le bloc
macroniste a une base fragile, un peu l’auberge espagnole, composés des
personnalités aussi divergentes car venant de la gauche socialiste, de la
droite ex L.R., des centristes et des « convertis » de récente date.
Comment tenir dans la durée, encore plus dans l’éventualité d’être suiveurs d’une
probable mais très fragile victoire d’Emmanuel Macron et la dure tâche dans le
contexte national et international qui se profile ? Très difficile.
Le bloc
de la droite nationaliste et radicale est encore en gestation. Le leader qui me
semblait à l’époque comme bien probable c’était Marion Maréchal. Mais, elle a
fait un pas trop précipité en joignant Zemmour. Ceci lui crée deux
écueils : d’abord l’animosité de sa tante et des caciques R. N.
ragaillardis par le score élevé de Marine le Pen, d’autre part, la difficulté
d’assurer son leadership dans les milieux de cette mouvance assez éclectique.
Enfin, il
y aura les élections législatives. Je reviens sur mes écrits, sur la difficulté
pour Macron d’avoir la majorité une future Assemblée Générale, vu le nombre de
députés issus des anciennes formations, bien ancrées localement et qui serons
dans l’opposition.
Dans le
scénario de victoire de Marine le Pen la situation deviendra inextricable, son
parti et apparentés serons fortement minoritaires, donc une France impossible à
gouverner.
L’avenir
de notre pays ne s’annonce dans des couleurs roses. Seule espérance : que
je me trompe.
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