Enfin on parle ! Plutôt, on commence à parler dans les
médias, même sur la télévision publique (France 2, par exemple) qui d’habitude
se penche à satiété sur tous les malheurs des populations non chrétiennes. Car
c’est une activité de nos « élites » intellectuelles et surtout journalistiques,
activité connue, archiconnue, un matraquage des esprits : tout ce qui est
chrétien est à prendre avec des pincettes,
même avec répulsion ; car il
faut expier les graves fautes des croisades, les guerres de religions, le
colonialisme, l’esclavage.
Esclavage, oui, mais suivant la doxa taubiriste condamnons uniquement
l’esclavage transatlantique (par des blancs chrétiens, quelle horreur !) en
omettant le fait que plus de 65 % des esclaves soit l’œuvre des arabo-ottomans
et une partie des africains eux-mêmes.
C’est comme cela qu’on fabrique, plutôt on falsifie l’histoire, avec le concours d’une grande partie des
enseignants, journalistes, politiques et autres bonnes âmes (vous les
connaissez, cœur à gauche, portefeuille à droite)
Revenant aux chrétiens d’Orient, cet Orient qui est le berceau
historique du christianisme et qui a mieux conservé dans les rites et
pratiques, l’essence originelle de l’enseignement chrétien. Or, j’accuse la majorité des leaders politiques, intellectuels, des
responsables religieux, des faiseurs d’opinion de favoriser l’extinction de ces
populations, leur anéantissement par des massacres, génocide, conversions forcées, viols et, dans le
meilleur des cas, contraintes à l’exil. Par couardise, ignorance
ou calcul électoraliste.
Car, depuis un siècle, ce XX-e siècle dont les crimes abjects du
nazisme et du communisme ont occulté cet autre crime contre l’humanité qui constitue
la disparition forcée des populations chrétiennes du Proche et Moyen Orient.
Action qui continue et se développe sous nos yeux au siècle actuel.
J’ai dis crime contre l’humanité ? Mais comment appeler
autrement ce travail continue
d’extinction des peuples, seulement à cause de leur religion ?
Maintenant, trop c’est trop et les voix commencent à se faire
entendre ; des voix et timidement, trop timidement et en tout cas assez
tard, des actions : intervention aérienne des USA, aides humanitaires et
c’est tout. Mais uniquement en Irak (coté kurde). Insuffisant, notoirement
insuffisant !
Alors, j’ai envie de crier de toutes mes forces : que faites-vous
d’utile MM. les gouvernants des pays démocratiques, que faites vous les bonnes
âmes prêtes à défendre la veuve et l’orphelin là où ca vous arrange, où sont
les grands manifs avec banderoles, slogans et cris (sans violence, bien sur).
Et surtout, où sont les leaders musulmans dans le monde et dans nos pays
occidentaux pour se révolter et condamner toutes ces atrocités ? Aux
abonnés absents. Ne me dites pas que enfin, quelques voix ici ou là, condamnent
des bouts de lèvres et seulement aujourd’hui et uniquement les exactions du
« calife
autoproclamé al Baghdadi
» en Irak. Rien d’autre à signaler ?
Certains journalistes commencent à dessiller leurs yeux. Je me permets
de citer un seul exemple, celui d’un journaliste courageux et honnête et qui
sait mettre les points sur les « i » ; il s’agit de Jean-Claude
Souléry qui écrit dans « La Dépêche » du 9 août 2014 sous le
titre « La Passion des Chrétiens » :
« Les chrétiens d'Orient seront-ils à la longue chassés
d'une terre qui est doublement la leur : celle qu'ils habitent depuis toujours, celle de leurs églises et
de leurs cimetières ; celle surtout où, du plus profond de l'Histoire, ont
poussé les racines de leur culture et de leur foi ! C'est ici, sur ces
terres d'Orient supposées saintes, qu'est née, bien avant le prophète Mahomet
et dans la filiation du judaïsme, la deuxième religion monothéiste… C'est
une guerre de religion qui est clairement déclarée par les
combattants de l'État islamique, un impitoyable «jihad» qui nous ramène aux temps lointains
de l'islam de guerre, lorsqu'il s'agissait, dès le VIIe siècle, de conquérir
des territoires toujours plus étendus et de convertir les peuples qui y
vivaient»
Fin de citation.
Mais
l’élimination des chrétiens a commencé depuis longtemps, sous la chape d’un
silence coupable et condamnable.
Suivant des estimations au début du XXe siècle, les chrétiens représentaient entre 12 et 15% de la population dans les
pays arabes du Proche-Orient. Au début du XXIe siècle,
ils ne représenteraient plus que 4 à 5% de la population.
Ceci d’après les chiffres connus en
2010 ! Mais dans le rythme et l’ampleur des persécutions récentes, le
chiffre doit être revu à la baisse.
Voilà
le tableau noir, sinistre et douloureux de ce qu’est la situation de ces
populations dont nous n’avons rien voulu voir, rien entendre, surtout ne pas
parler, encore moins de les aider. Et je pense qu’ici, la culpabilité est
collective, nous avons été (presque) tous soumis, aveuglés, apeurés par la
dictature d’une idéologie de l’extrême gauche et de la gauche « bien
pensante »
NOUS
SOMMES COMPLICES DE CE CRIME !
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