Dire que les élections présidentielles de 2017, d’une totale imprévisibilité,
ont conduit à un énorme tsunami politique c’est une lapalissade.
Hier, 7 mai, le visage (attendu) du nouveau Président de la République
Française apparaissait sur tous les écrans de France et même du monde.
J’essaye modestement d’examiner les premières leçons à tirer.
Je commence avec la perdante ; bien que la defaite soit prévisible,
son amplitude dépasse largement les
chiffres espéré par Marine le Pen ; dans un interview donné par Marion
Maréchal le Pen 2-3 jours avant le scrutin, la nièce-sœur ennemie- tablait sur
un chiffre de 40 % comme un minimum acceptable. Le redoutable animal politique qui est Marine
le Pen, à toujours un coup d’avance : à l’arrivée des chiffres elle annonce immédiatement
une rénovation, une reconstruction du F. N. Sur quelle bases, « that is
the question ». Je pense que le changement de nom parait inévitable. Aura-t-elle
le courage de sacrifier son bras droit – Florian Philippot – dont la ligne sociopolitique
et économique est considérée comme le principal obstacle, le célèbre plafond de
verre qui empêche la victoire massive du parti ? On ne peut pas savoir à
ce jour, mais on l’apprendra sous peu. En tout cas, les forces opposées à
Philippot demanderont au moins une forte
diminution du poids politique de ce dernier. Une deuxième tendance que Mme le
Pen proposera (d’après moi) c’est de pousser vers des alliances avec tous les
mouvements ou tendances appelés « la droite hors des murs » L’alliance
avec Dupond Aignant étant une première prise de poids, elle espère gagner une
partie des ténors du LR, dans l’hypothèse de l’éclatement de ce dernier.
Justement, c’est dans ce parti que se joue le plus important et actuellement
imprévisible scénario. L. R. est une vrai auberge espagnole, avec des tendances
centrifuges partant d’une droite ferme jusqu’au centre-droit mou. Tiendrons-t-ils
ensemble après ce coup dur qui fut l’élimination de M. Fillon au 2-e tour ?
Des craquements se font déjà sentir, Bruno le Maire fait cavalier seul,
proposant « ses services » au nouveau Président (un poste de Premier
Ministre ??) M. Raffarin, centristo-compatible, a l’air sous un discours alambiqué
d’offrir aussi sa participation au gouvernement Macron. La prestation de M.
Baroin, chef de file du parti pour les législatives a été décevante, je m’attendais
à plus de pugnacité, de clarté et de détermination dans l’affirmation des
valeurs de la droite. Seule affirmation claire fut la perte automatique de toute investiture pour un
cadre ou élu L. R. qui manifesterait le désir de joindre un autre mouvement
politique (en occurrence Macron ou F N). Le ferons-t-ils pour le Maire ?
Rien de spécial pour l’ex P S, ce parti n‘existe plus, c’est une
évidence. Il subsistera peut-être comme un groupuscule insignifiant, on peut se
demander.
Les « insoumis » du castristo-stalinien Melenchon, répéterons
le scénario de 2012 ; grand score au présidentielle du au bagout de son « leader maximo » et
résultats sous-médiocres aux législatives ; ceci se confirme déjà par le
clash prévisible entre les melechonistes et les communistes.
Et maintenant, le grand vainqueur incontestable, Emmanuel Macron. Son
score inhabituellement élevé ne doit pas faire illusion ; comme en 2002,
une partie importante des électeurs de gauche, de droite et même d’extrême
gauche ont voté non pas par adhésion, mais par volonté d’élimination de Mme le
Pen. Mais le plus dur, c’est devant lui . Pacifier la France, son objectif
déclaratif ! Quoi de plus faux, a peine élu, des groupuscules défilent
dans les rues en le conspuant, des personnalités politiques d’opposition lui
déclarent déjà la guerre. Et la majorité législative, la condition
indispensable pour conduire sa politique (au moins, connait-il lui-même cette
politique ?) est pratiquement impossible. Alors, il sera obligé de s’orienter
vers des coalitions plus ou moins bancales, une odeur de la 4-e République. A
ce train là, la marche vers une victoire indiscutable en 2022 d’un nouveau F N
avec ou sans MLP est assurée.
Sur les débats d’hier soir ; en attendant le début d’un film pour
me distraire, j’ai regardé sur France 2 les débuts. Quelle bande de branquignoles
alignés sur le plateau !
Un Dupont Aignant, mauvais perdant (c’est vrai qu’il est complètement
out, avec un mini parti éclaté, sans poste et sans aucun espoir d’avenir
politique majeur) il était d’une agressivité répugnante.
Pour les soutiens de M. Macron : des vieilles peux politiques,
usées jusqu'à la corde par des dizaines d’années dans le paysage politiques avec des
résultats minables. Je passe sur Galouzeau de Villepin, connu uniquement par
des mauvais conseils (dont le surnom de Neron « offert »
gracieusement par Mme Chirac) et un grand discours. C’est tout, pour le reste, il
a tout foiré d’où la sage et inévitable décision de mettre les voiles.
Mais le duo Bayrou-Ségolène Royal,
tous les deux englués dans le choix du plus minable Président de la V-e République – François Hollande- celui
qui a ridiculisé la fonction présidentielle et la France devant le monde
entier. Ces deux-là, sont capables seulement de tourner leur veste et de courir
derrière la victoire seulement pour avoir un bon job sous la dent. Il y a un
Français, UN SEUL FRANÇAIS capable des les croire, de croire à leur sincérité ?
En les écoutants j’ai eu envie de vomir et j’ai quitté précipitamment l’émission.
Avec des énergumènes pareils, Macron a des soucis à se faire. Ce ne
sont pas des boulets, ce sont des tonnes de boulets qu’il sera obligé de
trainer. Un travail supérieur à celui de Sisyphe…
Alors, bonne chance Emmanuel ! Il vous reste de croire en votre
prénom (le messager) et souhaiter l’arrivée
d’un nouveau Messie pour vous aider. Sinon, bonjour les dégâts.
P. S. Aussi détestable, même exécrable qu’il soit, au moins Bayrou est intelligent ; quant à la bécasse de Poitou…sans commentaire.
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