Quel beau rêve,
l’Europe, une Europe qui a réussi (partiellement) de sauver la paix pendant
plus de 70 ans, une Europe qui devait créer les conditions d’une vie meilleure
à ses peuples tout en conservant la spécificité et la diversité de chaque
nation, enfin une Europe heureuse : Arcadia Felice !
J’y ai cru moi aussi,
dans ma naïveté noviciale de jeune utopiste ! Et que trouve-t-on en fin de
course ? Une Europe rigidifié, sclérosé sous le poids d’une armée des
bureaucrates non élus, bénéficiant des
exorbitants privilèges et qui essayent de transformer les nations dans un
hypermarché uniformisé, aseptisé et grisâtre. Des bureaucrates nommés pas en
fonction de leurs compétences mais par des calculs d’épicier sur la base de
leur appartenance nationale. Des bureaucrates coupés des réalités des peuples
et leurs aspirations, occupant leur temps à fabriquer des normes, décrets et
autres circulaires, les unes pour déterminer le diamètre des pâtes (exemple fictif), d’autres pour imposer
aux peuples des diktats souvent en totale contradiction avec le minimum de
souveraineté nationale. Pire, un élargissement anarchique, la création de la
zone euro sans contrôle des critères constituèrent
des erreurs fatales. Enfin des bureaucrates souvent d’une nullité affligeante,
mis en place à Bruxelles car éjectés de leurs propres pays en raison de leur
suffisance ou incompétence.
Il est temps que
cette gabegie et ce capharnaüm cesse, les peuples n’en peuvent plus et
l’exemple du Brexit ainsi que la montée des mouvements national-populistes europhobes
le confirme.
La France, celle
d’après 2017, a un rôle majeur dans l’œuvre d’une recomposition salutaire.
Dans ce sens, une déclaration du bureau politique des L. R. va dans le bon
sens, préconisant le retour aux frontières nationales en attente d’un vrai
Schengen, une vraie gouvernance limitée aux principes régaliens tout en
respectant la souveraineté nationale, etc.
Cette déclaration
constitue une base des idées, mais elle est insuffisante se limitant à un
« minimum syndical ». Une vraie refondation doit aller beaucoup plus
loin :
- --- Par la
mise en place immédiate du principe de votation à la majorité simple des
Etats et/ ou des populations à la place de la paralysante unanimité actuelle.
Concomitant, une gouvernance composée d’un vrai Président élu, avec un
gouvernement restreint à 10 ministres ayant des pouvoirs décisionnels dans un
cadre précis.
- --- Avant que
l’Europe puisse fonctionner correctement, il y a lieu de réaliser un minimum de
cohérence économique, fiscale et sociale entre les Etats membres. Ce processus
demande un nombre d’années conséquent ; avant d’arriver à cette étape, le
fonctionnement de l’Europe doit être basé sur un système à trois cercles :
le premier composé par les 6 Etats fondateurs, un deuxième incorporant les
Etats ayant des critères approchants (les Etats Nordiques, par exemple) et un
troisième avec le reste des Etats. Le
pouvoir de décision revenant prioritairement aux premiers cercles, les autres
bénéficiant de la clause de subsidiarité.
- ---Restructuration
et renforcement des services spéciaux destinés à la lutte contre le terrorisme,
avec une collaboration parfaite et une unification des méthodes de travail et des
systèmes technologiques. Des lois d’exception concernant les terroristes actifs
ou potentiels doivent être mises en place pour lutter efficacement contre ce
fléau qui constitue un danger majeur pour la pérennité même de notre civilisation.
- ---En
réduisant drastiquement le nombre des commissions au maximum à 15 (à la place
de 28, car le nombre des commissions fut « déterminé » en fonction du
nombre des Etats…) et une diminution de plus de 50 % de leurs membres, sélectionnés
suite un audit exigent, nommant uniquement des personnalités d’une compétence
et une probité irréprochables. Commençant par le limogeage de M. Juncker dont
la présence est notoirement superflue.
- ---La mise en
place des mesures urgentes pour la protection des intérêts économiques de
l’Europe face à une concurrence sauvage, déloyale et immorale (l’exploitation
des petits enfants, l’absence de lois sociales comparables etc., etc.)
- ---Une politique courageuse de régulation des
flux migratoires, avec la mise en place des mesures de rapatriement des
personnes entrées irrégulièrement et n’ayant pas le droit à l’asile politique.
Pour des pays en guerre, la création des zones de protection des populations
déplacés sur leur propre territoire, protégés et aidés par des forces
internationales. (sur l’exemple positif du Kurdistan irakien)
Bien évidement, ces
mesures doivent être complétés et définis en détail, mais si elles ne sont pas
réalisées dans des délais courts, l’Europe signe son arrêt de mort et son
actuelle « gouvernance » sera la principale coupable.
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