Mon très cher ami
En raison de l’amitié sincère que je te porte, j’ai le
devoir d’essayer te dessiller les yeux, s’il est possible…
Oui, Patrick, tu
as tort, tu as faux sur toute la ligne.
1 Pour l’âge de
départ à la retraite
Tous, tous les pays qui ont un stade de développement
similaire au notre, ont établi l’âge légal à minimum 65 ans, certains même à 66-67
ans (Allemagne, Irlande, Italie). Ils sont tous des ultra libéraux, des ennemis
de la classe laborieuse, des réacs attardés ? Non, en Allemagne c’est le
gouvernement de gauche de Gerhardt Schröder qui a fait les réformes Hartz pour
obtenir ce changement.
http://www.cleiss.fr/docs/ages_retraite.html
L’explication est très simple : l’espérance de vie a
augmenté d’une façon spectaculaire et les gens se trouvent dans une santé et
forme bien supérieure, dont les progrès dans les conditions de travail sont une
raison aussi. La France croit se permettre de faire cavalier seul dans un monde
qui bouge ?
C’est la politique de l’autruche, avec les conséquences connus :
chômage endémique, paupérisation croissante, monté des populismes. Mais
rappelles-toi qu’en France, jusqu’en 1982 l’âge de départ étais aussi à 65 ans !
Il a fallu l’arrivé au pouvoir d’un Président d’extrême droite, homme de la
francisque ripoliné en socialiste qui, comme tous les nouveaux convertis,
souhaitait se faire plus catholique que le pape, plus précisément plus marxiste
que le Karl.
Quant à ton argument qu’il n’y a pas de travail, l’explication
résulte des politiques catastrophiques des gouvernements de gauche que la
droite n’a jamais eu le courage de démonter :
-
D’une part, embauches outrancières de
fonctionnaires dans des administrations pléthoriques (voir le mille feuille
administratif – ministères, régions, départements, 65000 communes, des
communautés de communes, communautés urbaines, districts et métropoles, sans
compter des centaines de comités Théodule) dont le coût est assuré par des impôts,
toujours plus d’impôts, grevant la compétitivité des entreprises, d’où la
délocalisation des emplois.
-
D’autre part, un code de travail d’une obésité faramineuse
qui paralyse l’activité créatrice d’emplois, décourage les entrepreneurs et
fait partir à l’étrangers les jeunes avec un solide bagage qui peuvent mieux
fructifier leur compétences dans la Silicone Valley ou ailleurs.
-
En plus, la présence de sectes qui osent usurper
le noble nom de syndicats et qui défendent uniquement leurs militants souvent
en contradiction avec les intérêts des salariés. On voit la réaction de ces
derniers qui ont désertés les rangs de ces soi-disant syndicats : en France
on a un taux de syndicalisation ridicule : inférieur à 8 % et moins de 4 %
dans le privé !
-
Enfin, des taux d’imposition confiscatoires qui
font fuir les familles aisés, préférant donc consommer et faire vivre les
économies de Belgique, Suisse ou Luxembourg et pas la France ? Sais-tu que
la France est la seule, l’unique pays de tous les 28 de l’U. E. qui
pratique l’ISF ?
2 Durée de
travail
Dans ce domaine on peut s’enorgueillir d’une « exception
française » dont personne ne veut ailleurs.
« De toute l'Europe, ce sont les Français qui
travaillent le moins. Selon les tout derniers chiffres relevés par Eurostat et
rapportés par l'organisme Coe-Rexecode, les salariés à temps complet de
l'Hexagone ont travaillé 1646 heures en 2015. Soit 14 heures de moins qu'en
2013 (année des derniers chiffres disponibles jusqu'alors). Et 199 heures de
moins qu'en Allemagne, 130 heures de moins qu'en Italie, ou 228 heures de moins
qu'au Royaume-Uni. »
La loi de 35 heures de Mme Aubry a été une catastrophe
majeure, pas uniquement par une détérioration forte et rapide de la
compétitivité des entreprises et la désorganisation des services publics (voir
le personnel hospitalier) mais aussi par la démotivation d’une catégorie de
salariés, les cadres. Au début, les entreprises dont les cadres essayent de
travail plus (sans être payé) se voyaient traquer par des contrôleurs de l’inspection
de travail excités, prêts à découdre avec les « exploiteurs ». J’ai
vécu moi-même cette expérience en tant que cadre salarié, avec des dingomans
qui venaient sur le parking de l’entreprise pour espionner des voitures encore
présentes en dehors des heures de travail affichées. Ce qui m’a déterminé de
prendre ma retraite dans l’année qui a suit, totalement dégoûté de cette
pratique à la soviétique qui me rappelait des souvenirs désagréables.
CONCLUSION
Apparemment, la France
est restée le seul pays encore dominée par la doxa marxiste de toute l’Europe
et du reste du monde libre. Même la Chine ne pratique pas ce dogme dans l’économie.
Et cette idéologie qui a fait faillite partout dans le monde, sur tous les
continents (voir récemment le désastre de Venezuela chaviste) résulte d’une gauche qui n’a pas fait son Bad
Godesberg, d’où sa déconfiture actuelle dont elle ne se révélera avant un
décennie. Si l’absence de la gauche au deuxième tour de l’élection
présidentielle de 2002 fut un accident surprenant, son absence en 2017 est presque
une certitude.
Pour connaître mon analyse à ce sujet, voir :
http://zissus.blogspot.fr/2016/11/la-gauche-francaise-en-decomposition-es.html
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