samedi 26 novembre 2016

LETTRE A UN AMI DE GAUCHE DESEMPARE

Mon très cher ami
En raison de l’amitié sincère que je te porte, j’ai le devoir d’essayer te dessiller les yeux, s’il est possible…
Oui, Patrick,  tu as tort, tu as faux sur toute la ligne.
1 Pour l’âge de départ à la retraite
Tous, tous les pays qui ont un stade de développement similaire au notre, ont établi l’âge légal à minimum 65 ans, certains même à 66-67 ans (Allemagne, Irlande, Italie). Ils sont tous des ultra libéraux, des ennemis de la classe laborieuse, des réacs attardés ? Non, en Allemagne c’est le gouvernement de gauche de Gerhardt Schröder qui a fait les réformes Hartz pour obtenir ce changement.

http://www.cleiss.fr/docs/ages_retraite.html

L’explication est très simple : l’espérance de vie a augmenté d’une façon spectaculaire et les gens se trouvent dans une santé et forme bien supérieure, dont les progrès dans les conditions de travail sont une raison aussi. La France croit se permettre de faire cavalier seul dans un monde qui bouge ?
C’est la politique de l’autruche, avec les conséquences connus : chômage endémique, paupérisation croissante, monté des populismes. Mais rappelles-toi qu’en France, jusqu’en 1982 l’âge de départ étais aussi à 65 ans ! Il a fallu l’arrivé au pouvoir d’un Président d’extrême droite, homme de la francisque ripoliné en socialiste qui, comme tous les nouveaux convertis, souhaitait se faire plus catholique que le pape, plus précisément plus marxiste que le Karl.
Quant à ton argument qu’il n’y a pas de travail, l’explication résulte des politiques catastrophiques des gouvernements de gauche que la droite n’a jamais eu le courage de démonter :
-          D’une part, embauches outrancières de fonctionnaires dans des administrations pléthoriques (voir le mille feuille administratif – ministères, régions, départements, 65000 communes, des communautés de communes, communautés urbaines, districts et métropoles, sans compter des centaines de comités Théodule) dont le coût est assuré par des impôts, toujours plus d’impôts, grevant la compétitivité des entreprises, d’où la délocalisation des emplois.
-          D’autre part, un code de travail d’une obésité faramineuse qui paralyse l’activité créatrice d’emplois, décourage les entrepreneurs et fait partir à l’étrangers les jeunes avec un solide bagage qui peuvent mieux fructifier leur compétences dans la Silicone Valley ou ailleurs.
-          En plus, la présence de sectes qui osent usurper le noble nom de syndicats et qui défendent uniquement leurs militants souvent en contradiction avec les intérêts des salariés. On voit la réaction de ces derniers qui ont désertés les rangs de ces soi-disant syndicats : en France on a un taux de syndicalisation ridicule : inférieur à 8 % et moins de 4 % dans le privé !
-          Enfin, des taux d’imposition confiscatoires qui font fuir les familles aisés, préférant donc consommer et faire vivre les économies de Belgique, Suisse ou Luxembourg et pas la France ? Sais-tu que la France est la seule, l’unique pays de tous les 28 de l’U. E. qui pratique l’ISF ?
2 Durée de travail
Dans ce domaine on peut s’enorgueillir d’une « exception française » dont personne ne veut ailleurs.
« De toute l'Europe, ce sont les Français qui travaillent le moins. Selon les tout derniers chiffres relevés par Eurostat et rapportés par l'organisme Coe-Rexecode, les salariés à temps complet de l'Hexagone ont travaillé 1646 heures en 2015. Soit 14 heures de moins qu'en 2013 (année des derniers chiffres disponibles jusqu'alors). Et 199 heures de moins qu'en Allemagne, 130 heures de moins qu'en Italie, ou 228 heures de moins qu'au Royaume-Uni. »
La loi de 35 heures de Mme Aubry a été une catastrophe majeure, pas uniquement par une détérioration forte et rapide de la compétitivité des entreprises et la désorganisation des services publics (voir le personnel hospitalier) mais aussi par la démotivation d’une catégorie de salariés, les cadres. Au début, les entreprises dont les cadres essayent de travail plus (sans être payé) se voyaient traquer par des contrôleurs de l’inspection de travail excités, prêts à découdre avec les « exploiteurs ». J’ai vécu moi-même cette expérience en tant que cadre salarié, avec des dingomans qui venaient sur le parking de l’entreprise pour espionner des voitures encore présentes en dehors des heures de travail affichées. Ce qui m’a déterminé de prendre ma retraite dans l’année qui a suit, totalement dégoûté de cette pratique à la soviétique qui me rappelait des souvenirs désagréables.

CONCLUSION

Apparemment,  la France est restée le seul pays encore dominée par la doxa marxiste de toute l’Europe et du reste du monde libre. Même la Chine ne pratique pas ce dogme dans l’économie. Et cette idéologie qui a fait faillite partout dans le monde, sur tous les continents (voir récemment le désastre de Venezuela chaviste)  résulte d’une gauche qui n’a pas fait son Bad Godesberg, d’où sa déconfiture actuelle dont elle ne se révélera avant un décennie. Si l’absence de la gauche au deuxième tour de l’élection présidentielle de 2002 fut un accident surprenant, son absence en 2017 est presque une certitude.
Pour connaître mon analyse à ce sujet, voir :

http://zissus.blogspot.fr/2016/11/la-gauche-francaise-en-decomposition-es.html

  

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