vendredi 24 octobre 2014

LA TROISIEME GUERRE MONDIALE A L’HORIZON

Cette guerre deviendra apocalyptique, suicidaire et d’un niveau de destructions matérielles et des pertes humaines qui dépassera  de loin tout ce que l’imagination humaine a pu concevoir.
Il est difficile d’apprécier dans le nombre et l’étendue des zones « blanches » (dépourvu totalement des traces de vie) ce que restera de vivant après ce cataclysme.
 Ce que je pense et je le crains au dessus de tout, c’est la disparition de notre civilisation, celle que j’appelle (définition incomplète) la civilisation occidentale. Peut-être que l’appellation « indo-européenne » serait plus judicieuse.


Une courte analyse historique.

Je remarque une similitude chronologique avec les deux guerres précédentes. Les dates officielles des déclenchements de deux premières guerres mondiales ne correspondent pas aux dates que je considère réelles, prémonitoires.
La date officielle de la 1ère guerre mondiale est actée au 28 juillet 1914 (un mois après l’assassinat de l'archiduc Franz Ferdinand)  par la déclaration de guerre de l’empire austro-hongrois à la Serbie, suivie par la cascade des entrées en guerre des autres belligérants. Mais en réalité les guerres balkaniques de1912-1913 furent le véritable élément déclencheur de cette guerre, car le bourbier de l’époque dans cette zone géographique, préparait par le jeu des alliances la déflagration qui a suivi.
Pour la 2e guerre c’est le même tempo, car je considère que le vrai début de cette guerre fut l'Anschluss (l'annexion) de l'Autriche par l’Allemagne nazie en  1938 ; a ce moment, tous les acteurs majeurs étaient conscients de la dangerosité des nazis et leur propension à des conquêtes sans fin. Mais, d'une part la faiblesse des chancelleries occidentales (plutôt la couardise de leurs dirigeants) combinée avec la peur de l'autre dictature (celle de l'URSS), ont eu comme résultat un délai de 2 ans avant la date officielle, celle de 3 septembre 1939.
Mais les comparaisons s’arrêtent là ! Car ni la structure des forces antagonistes,  ni les questions territoriales, et même pas les intérêts commerciaux et du contrôle des matières premières (éléments primordiaux pour les autres guerres) n’entrent pas en compte dans l’analyse de cette dernière conflagration qui a commencé déjà.
Ma thèse est la suivante : la zone névralgique, le foyer déclencheur, est situé au Proche et Moyen Orient et la date à retenir est située au mois de juin 2014, date de la création de Da'esh (nom arabe de l'état Islamique en Irak et Levant=Syrie). C'est à ce moment, et uniquement à ce moment, que les puissances du monde libre se sont rendu compte que l’islamisme de type salafo-djihadiste est le facteur déclenchant d'une guerre universelle. Mais les choses prendront le même long chemin de tergiversations, discussions, luttes d'influences et autres négociations infructueuses car avec des barbares sans foi ni loi, aucune négociation n’est possible, il faut les combattre et les combattre avec toutes les forces et tous les moyens.
Mais la même couardise, la même insignifiance des leaders politique des pays démocratiques, la même course aux intérêts immédiats les rendent impuissants et insignifiants. Les mêmes Chamberlain et Daladier (ou pires) nous les retrouvons sous le nom d’Obama, Cameron ou Hollande.

Les forces béligérantes.

Il y a deux conflits simultanés de taille universelle qui concordent à l’imminence du déclenchement de cette tragédie meurtrière :
-         D’une part, une guerre déclarée aux «koufars » ( impies) par les barbares islamisés et dans cette catégories sont inclus bien sur les pays non musulmans mais aussi les pays musulmans  « traîtres »  qui ne suivent pas la doxa de la charia intégrale, les préceptes du prophète appliqués « stricto sensu » Ce n’est que la mise en pratique de l’ancienne idéologie des Frères Musulmans résumée par la victoire du Dar al Islam (la maison de l’islam) contre Dar al Harb (maison de la guerre) Cette guerre est bel et bien présente sur toutes les régions du monde, avec une amplitude et une gravité exceptionnelle dans le périmètre du Proche et Moyen Orient.
-        D’autre part, la résurgence, cette fois d’une manière directe et brutale, de l’ancienne rivalité entre les deux principales branches de l’islam : le sunnisme et le chiisme. Cette adversité existe depuis la mort du prophète, mais le monde chiite ayant perdu, elle s’est recroquevillé dans sa zone réduite entre l’Iran,  le Liban, Irak et une partie de la Syrie (sous l’appellation alaouite)
Depuis le renforcement politique, économique, religieux et militaire de l’Iran par sa richesse pétrolière, la prise du pouvoir par les ayatollahs et avec la possession à court terme de l’arme nucléaire le monde chiite est en effervescence : le Liban vit pratiquement sous la coupe des Hezbollahs chiites puissamment armés (les mêmes apportant une aide militaire de taille à l’armée syrienne) et l’Irak après la chute de Saddam Hussein a connu la prise du pouvoir par la majorité chiite. Ce renforcement régional de l’arc chiite a commencé par inquiéter sérieusement les pouvoirs des régimes arabo-musulmans majoritairement sunnites : Arabie Saoudite et les Emirats mais aussi la Turquie, en pleine réislamisation forcée. On remarque par ailleurs des fortes révoltes des populations chiites dans des pays dirigés par des sunnites comme Bahreïn et Yémen.

La structure de cette guerre

A la différence des guerres antérieures qui étaient constituées par des groupes d’Etats contre d’autres groupes d’Etats, nous nous trouvons actuellement avec des groupes plus ou moins nombreux mais extrêmement forts, combatifs et fanatisés, constitués à l’intérieurs des Etats affaiblis. De plus, l’étendue de ces conflits disséminés sur un nombre important de pays, rend plus difficile encore leur maîtrise et les moyens de les annihiler sont limités.
Dans cette guerre, les forces islamistes barbares bénéficient de l’appui des centaines de milliers sinon de millions de personnes à l’intérieur des pays désignés comme ennemis à abattre : les pays occidentaux, mais aussi les pays musulmans décrétés impies. Ces agents endoctrinés sont les vraies et inquiétantes cinquièmes colonnes disséminées dans les pays à détruire, des individus et groupuscules prêts à tout et surtout a mourir en « martyrs ».  Numériquement mais aussi par leur détermination, ils constituent une menace dont l’importance ne me paraît pas encore suffisamment intégrée par nos dirigeants. Les actions, pour l’instant plus ou moins individuelles en France, Allemagne, Belgique, dernièrement au Canada, E. U. et ailleurs ne sont que des faibles signes prémonitoires de ce qui nous attend. Avec le retour  des djihadistes occidentaux dans leurs pays d'origine (on compte entre 15000 et 20000 djihadistes  européens entre ceux partis et leurs supporters et recruteurs) on peut craindre une dissémination des actes terroristes non maitrisables avec l’entrainement des masses des jeunes non intégrés donc facilement manœuvrables.
Phénomène plus inquiétant, dans cette guerre qui ne porte pas encore de nom, les forces djihadistes « de l’intérieur » sont soutenues par une alliance de circonstance, mais une alliance contre nature : l’extrême gauche agissante, normalement laïque sinon laïcarde, mais qui espère par cette alliance arriver au but qu’elle n’était pas capable de réaliser toute seule, c’est à dire la destruction du système démocratique et l’avènement de la société révolutionnaire de type trotskiste ou similaire. L’avenir leur donnera tort, ils seront engloutis par les fous d’Allah avec la même cruauté et les mêmes méthodes que pour les démocrates.


Quels scénarios ?
Les djihadistes type Etat Islamique font autant peur aux pays musulmans sunnites qu’aux chiites. D’où un possible renversement des alliances.
Ce qui est certain, les Occidentaux qui souhaitaient la chute du clan allaouite en Syrie (au moins celle de Bachar al Assad) seront obligés de faire marche arrière, en le soutenant indirectement  dans sa guerre contre les islamistes, quitte à abandonner le soutien aux opposants modérés qui passeront en pertes et profits : c’est la réal-politique, comme toujours. Ce changement d’attitude aura un effet positif dans le réchauffement des relations avec la Russie, support d’Assad, ce qui est une bonne chose à mon avis.
Devant la menace actuelle, les Etats Unis et les européens allégeront fortement la pression sur l’armement nucléaire de l’Iran, en conséquence ce dernier possédera l’arme atomique en fabrication industrielle dans maximum 12 à 18 mois.Les relations avec l’Arabie Saoudite et les Emirats seront fortement distendues, phénomène qui se concrétise déjà car que les E. U. seront sous peu autosuffisants en combustibles fossiles grâce au pétrole et gaz de schiste.
Les pays sunnites commencent à opérer un changement stratégique majeur pour contenir l’avance iranienne, jusqu’à opérer un rapprochement inédit avec Israël (à l’exception probable de la Turquie et du Qatar).
Comment les iraniens utiliseront-ils l’arme nucléaire ? Directement, je ne le pense pas, (au moins pas dans un premier temps), mais par l’intermédiaire de leurs alliés fidèles, les Hezbollah. D’où une suite des conflits armés avec des moyens conventionnels et nucléaires qui se propageront comme une tâche d’huile sur toute la région. Par le truchement des alliances et des jeux d’intérêts, la conflagration s’étendra au-delà, entraînant l’ensemble des pays avec les conséquences malheureusement prévisibles.
Conclusion.
Toute personne de bon sens et d’un minimum d’humanisme souhaiterait que ce scénario ne se réalise pas.
Mais qui peut croire encore de nos jours que les haines, les fanatismes et les conflits pour l’instant relativement circonscris, n’aboutiraient in fine sur une déflagration mondiale ?