mercredi 2 mars 2016

L’HERITAGE CALAMITEUX DE MAI 68 ET LA REFORME DU CODE DU TRAVAIL

Le mouvement de mai 1968 présente par certains de ses aspects une connotation positive dans la mémoire collective : un mouvement spontané, jeune, généreux et progressiste. Ce n’est pas totalement faux.
Mais derrière cette apparence agréable se dessine une idéologie qui peu à peu a phagocyté une très grande partie de l’establishment politique, culturel, philosophique et même une partie de celui économique du pays.
Mâtiné de la lourde empreinte marxiste qui dominait et continue à influencer le prêt à penser politique et sociologique français, l’idéologie de mai 1968 s’est incrusté dans l’inconscient des générations de citoyens par le triptyque : moins de travail, moins d’efforts, moins de responsabilité. Auquel s’ajoutent le consumérisme et  la course effrénée aux loisirs. Voilà la nouvelle religion qui a supplanté les anciennes, basées sur les préceptes moraux judéo-chrétiens, assez contraignants bien sur.
D’où, le souhait d’une grande partie des jeunes issus des générations post-soixante-huitardes de gagner de l’argent vite et avec un minimum d’effort, de s’endetter pour acquérir des biens (souvent superflues) tout en évitant de s’investir dans des  carrières professionnelles  marqués par un certain risque et/ou un travail acharné. Parallèlement, l’appel lassant à l’Etat Providence –nouvelle Eglise aussi –qui devait et doit subvenir à la totalité de leurs exigences : garantie de l’emploi à vie, assurance santé pour tout et pour tous, allocation chômage la plus généreuse, assistant et défense des « droits acquis » même quand celles-ci ne correspondent plus à l’évolution de la société. Un seul exemple parmi les tonnes d’exemples ridicules : les cités minières, (du temps de l’existence de cette activité)  sont passées progressivement au chauffage au gaz ; les occupants continuaient à recevoir la subvention « charbon » pour le chauffage!
Les organisations les plus rétrogrades, conservatrices et sclérosées de l’éventail français défendent cet héritage calamiteux, en s’opposant à toute évolution des lois et règlements (de plus en plus nombreuses, lourdes et paralysantes) qui auraient permis une adaptation aux temps modernes et empêcher la sclérose des relations du monde économique.
Je dénonce ces organisations qui se sont unies pour créer plus de chômage, la délocalisation de milliers d’entreprises, la faillite d’autres, la fuite des meilleurs cerveaux vers d’autres  pays et finalement contribuent activement à la faillite matérielle et morale du pays :
-        Certains syndicats autant plus nocives que non  représentatives (principalement la CGT, SUD,  FO, SOLIDAIRES et UNEF) ; leurs adhérents ont voté avec les pieds, perdant toute confiance à ces destructeurs actifs de l’emploi.
-        Les partis et groupuscules d’une gauche radicale préoccupés par des intérêts mesquins sinon (pour certains) souhaitant l’éradication de l’Etat pour le remplacer par le modèle marxiste-léniniste de type cubain ou chaviste.  J’accuse le NPA, le PCF, le PDG (parti de gauche…) et la gauche du PS (les « frondeurs », sic)
-        Des associations de toute sorte,  allant de la défense des « droits » (sans des devoirs) des « droits d’hommisme » des sans papiers, des minorités et j’en passe. Elles sont aussi nombreuses que minuscules, mais toujours tonitruantes ; impassible de les citer, il faudrait une encyclopédie.
-        Des  « grands penseurs» qui ont marqués et sanctifiés les dogmes soixante-huitardes. Inévitables de les ignorer, tellement ont-ils trustés les médias en permanence. Je ne cite que les plus importants (j’ai exclue ceux qui ont « virés de bord » par l’apprentissages des réalités) : Michel Foucault,  Gilles Deleuze Félix Guattari, Pierre Bourdieu,  Jacques Rancière et un peu plus tard Jacques Derrida.
-        Enfin, la plupart de journalistes des médias, plus enclin à poursuivre dans le ressassement des idées flétries de mai 68 et du politiquement correct. Ici aussi, il serait plus facile de citer les si peu nombreuses exceptions.
Pour revenir à l’actualité, voilà qu’un texte de loi élaboré par un gouvernement de gauche (ce que la droite n’a jamais osé de faire) tendant à reformer modestement le lourd code du travail et à faciliter un peu une certaine résorption du chômage. Quel tollé ! Tous les défenseurs du glacis idéologique français ont appelés à la rescousse  des pétitionnaires (nombreux) les organisations énumérées ci dessus, les étudiants et écoliers (prochainement les crèches, pourquoi pas ?).
Que rien ne change, même d’un iota ! Que nous poursuivons dans la même voie que celle tracée depuis une quarantaine d’année, la glorieuse voie qui a donné les résultats aussi brillants que celles que nous vivons aujourd’hui !
Vive mai 68 et ses thuriféraires, vive l’exception française illuminée par le phare marxiste !