jeudi 24 novembre 2011

EELV et l’Ayatolah en jupe

Oh, si les verts n’existaient pas, que les campagnes électorales seraient ternes, inodores et incolores. La gauche, la droite et même Mme le Pen ont des discours convenus, surtout connus d’avance, mais avec les verts, c’est un délice d’imprévu.
Ils se chamaillent, se querellent, se font des croche-pieds comme dans une cours de récréation ; la guerre des boutons c’est rien par rapport à leurs gamineries. Disons que les idées sont du même acabit et quand un vrai écologiste comme Nicolas Hulot veut s’introduire dans leur colonie de vacance, il se fait blackbouler vite fait. Pensez vous : venir avec un programme de défense de la nature et de l’humain à la place du bordel idéologique, ça fait désordre.
Mais, avec Mme Eva-Gro (pas du tout) Joly, tout change. C’est vrai que coté ayatollah, ils avaient déjà un spécimen qui faisait mouche : le raté de la télévision du nom Mamère ; sauf que les joyeux lurons ne voulaient pas de lui, ca gâchait leurs surprises parties, et alors, comme disait l’autre : NIQUE MAMERE.
Mme Eva, que ces camarades facétieux l’appelaient Eva dans le mur, a réussi le pari, la voilà candidate officielle d’EELV !
Quel parcours entre la jeune et jolie norvégienne GRO FARSETH (photo de droite) jeune, belle frimousse, dauphine de Miss Norvège avec son air romantique, nez dans le vent et l’actuelle Eva, menton guerrier, bouche en cul de poule, les lunettes rouge- sang sur le nez, on dirait lunettes de fusil…


Transformation physique qui reflète admirablement la transformation mentale ; l’Eva psychorigide, parlant avec des phrases saccadés comme des balles de révolver, la voilà, sabre dans une main et le Colt dans l’autre, lançant des anathèmes contre les adversaires comme ses supposés alliés. Un beau condensat entre Savonarole, Torquemada et Staline, sans le pouvoir des dits personnages. Dommage pour elle, car nous aurions vu ce que veut dire une dame d’acier, acier dur et tranchant.
En absence des mesures bien viriles, elle se contente de fusiller verbalement : le pauvre Hollande, brave comme tout, pas préparé a un pugilat aussi musclé, s’est pris plein la figure. Enfin, il a l’habitude : son ex-camarade Méluche l’a appelé « le capitaine de pédalo dans la tempête», Martine Aubry le définit comme « représentant de la gauche molle » (il faut reconnaitre que cette dame est aussi un drôle de King Kong en jupon) et j’en passe. Comme d’habitude, il encaisse, il me semble qu’il redemande même. Mais quand même, que la représentante d’une formation de la gauche « unie », claque des mots et phrases genre « archaïques », « faits du bois de marionnettes » et valet des lobbies du nucléaire, ca fait un peu GRO !
Ce qui est le plus drôle, c’est la défense de ses amis écolos ; Cohn-Bendit déclare "Eva Joly fait les mauvais choix politiques", quant à son porte-parole Yannick Jadot qui a donné sa démission : « Je ne partage plus sa ligne politique » !! On apprend des choses : l’Eva t’en guerre avait une ligne politique ? Première nouvelle, laquelle ? Car je pensais que la seule ligne de la dame en question était d’appliquer à tous le supplice du lit de Procuste. Vous savez, le célèbre brigand qui laissait la vie sauve uniquement aux prisonniers ayant strictement la même taille que son lit. Les plus petits étaient « rallongés » par les deux bouts, les plus grands étaient « raccourcis » d’autant…
Enfin, le mot de la fin à l’ineffable Noël Mamère qui, après avoir expliqué qu’elle n’est pas capable de faire une « campagne de Bisounours », il propose de « l’entourer » ce que traduit en français courant veut dire de lui fermer la g… Problème : pour arriver là, il faut du matériel et du bon : sparadraps maous costaud et cordes pour amarrer les bateaux.
Je leur souhaite beaucoup de plaisir pour continuer à nous distraire, c’est bon pour le moral dans ces temps difficiles.
Sorel Zissu

mardi 22 novembre 2011

La droite doit aussi répondre à la crise oubliée de la nation

Sous ce titre, le grand journaliste Yvan Rioufol, un des rares journalistes courageux de notre pays, celui qui se permets de dire tout haut ce que les Français pensent tout bas, celui qui ose bravé le diktat et la chape du "politiquement correct" analyse la responsabilité de la politique de la droite française depuis 30 ans sinon plus.
Je me permets de souligner l'évidence du rappel de l'affirmation de M. Philippe Nemo sur la droite républicaine :"«Elle ne se rend pas compte qu'elle est plus à gauche que les gauches des grands pays européens et anglo-saxons.» Bien sur, notre droite est plus à gauche pas uniquement par rapport aux sociaux-démocrates allemand et aux Labour britannique, (ce qui pourrait se concevoir, pays anglo-saxons) mais même par rapport aux gauches italiennes et espagnoles. C'est un comble dont personne, à ma connaissance, n'a fait encore ressortir.
Lisez attentivement :


L'installation de Marine Le Pen dans le tiercé de 2012, avec Nicolas Sarkozy et François Hollande, rappelle l'autre crise qui la porte : celle de la cohésion nationale. Le vivre ensemble, bousculé par l'immigration de peuplement, a un avenir incertain. Or le sujet est sous-évalué par les politiques qui peinent de surcroît à admettre leurs responsabilités dans la crise économique qui frappe l'État dépensier. Rien n'est plus urgent, à côté du désendettement public, que de renforcer le sentiment d'appartenance des citoyens à la France héritière de 1 500 ans d'histoire et à la civilisation européenne, berceau des émancipations. Des décennies de désinvoltures sont à corriger.

L'irruption des réalités dans le confort politique est un tsunami qui va tout emporter. Les remplacements, en Grèce puis en Italie, des dirigeants par des technocrates et des comptables sont les premiers épisodes d'une révolution systémique poussée par l'entêtement des faits. Dans cette valdingue des utopies, la droite française en sortira amochée. Comme le rappelle Philippe Némo (La France aveuglée par le socialisme, François Bourin Éditeur) : «Elle ne se rend pas compte qu'elle est plus à gauche que les gauches des grands pays européens et anglo-saxons.» C'est cette gauche-là qui est, depuis 1981, l'inspiratrice des trente calamiteuses.

Une même légèreté a conduit les élites à se désintéresser des déficits cumulés et du mal-être de gens, qui se disent parfois étrangers dans leur propre pays. La conjonction de l'endettement public et de l'éclatement national peut devenir explosive. À l'obligation qui s'impose au gouvernement de réduire les dépenses de l'État s'ajoute l'impératif de consolider l'unité du pays. Il peut se fracturer sous le poids des concentrations de communautés ethniques qui se comportent alors en colonisateurs. Cependant, la dramatisation de la crise financière est un prétexte pour ne pas s'appesantir sur ce mal existentiel.

L'assise que prend Marine Le Pen, dont de plus en plus d'électeurs se réclament sans complexe, est le résultat de cette impasse où s'enferment ses adversaires. Ils n'osent se confronter aux faillites de leurs certitudes et traitent de populistes ceux qui les décrivent. Mais à quoi bon nier ce qu'ils ont sous le nez ? À côté des nombreuses et encourageantes intégrations de Français issus de l'immigration musulmane, se multiplient des refus d'adhérer à la France, à la République, à la démocratie, au nom d'une culture islamique se prétendant supérieure et exigeant le respect. Cette provocation rencontre peu d'obstacles.

Lire Aristote

À ce point de l'histoire, lire Aristote : «Un État ne peut se constituer d'une masse d'individus pris au hasard, pas plus qu'il ne se forme en un moment dû au hasard. La plupart des États qui ont accepté les individus d'autres origines, soit au moment de leur fondation, soit plus tard, ont connu les troubles et la sédition.» C'est ce révélateur que découvrent les Français sidérés. Ils sont confrontés à un multiculturalisme imposé par des groupes de pression subventionnés par l'État (qu'attend-on pour mettre fin à cette aberration ?) et mis au service de minorités issues de «la diversité». Ces tyranneaux se prétendent intouchables et brandissent pour cela l'antiracisme et la non-discrimination. Ils n'ont cure d'avoir à s'adapter à une vieille culture assimilatrice qu'ils ont l'ambition de supplanter en arguant de leur seule présence et de leur nationalité française. Leur prétention est sans limite.

C'est pourtant dans ce contexte tendu d'une réislamisation des cités ghettos et d'un militantisme anti-occidental représenté dans l'outrance par le théoricien de l'«islam révolutionnaire», Carlos, qui comparait aux assises de Paris pour terrorisme, que le PS trouve utile de relancer son projet du droit de vote des étrangers aux élections locales ; cela en dépit des risques de séparatisme identitaire qu'une telle possibilité ferait courir dans des villes ayant déjà basculé démographiquement. L'alliance des socialistes avec les Verts, toujours partants quand il s'agit de défiler pour Gaza avec les islamistes, ne laisse guère d'espoir de les voir sortir de leur torpeur et analyser les dérives obscurantistes d'un «métissage» qu'ils ont appelé de leurs vœux. Il ne faut pas compter sur la gauche pour affronter les provocateurs. La droite est-elle plus résistante ?

Fossoyeurs de la douce France

L'UMP a raison de dénoncer l'irresponsabilité du PS flattant l'immigration et d'exiger un acte d'adhésion pour accéder à la nationalité. Claude Guéant parle d'or quand il déclare, hier : «Les immigrés que nous accueillons doivent adopter nos coutumes et respecter nos lois.»

Cependant le réveil tardif du gouvernement face aux fraudes sociales, qui minent le pacte républicain, rappelle que le laxisme en tout a été aussi partagé par la droite. Aussi s'oblige-t-elle à aller au-delà de la traque aux faux malades ou aux fausses cartes Vitale. Elle doit se confronter à la crise de la nation, menacée d'une libanisation qui fait ses premiers pas en Seine-Saint-Denis.

Le défi ne se résoudra pas sans un rappel à l'ordre à l'islam politique et sans une réduction de l'immigration, dont un sondage Ipsos paru dans la torpeur d'août a montré qu'elle est perçue négativement par les peuples d'Europe. L'UMP est-elle prête à affronter les fossoyeurs de la douce France ?

Double langage

Faire confiance aux «islamistes modérés» qui ont récupéré le printemps arabe et détourné ses promesses en instaurant la charia ? La réponse appartient aux intéressés. Mais la France aurait tort, pour sa part, de cautionner ces faux nez et leur double langage, dénoncé par les démocrates musulmans retombés dans l'oubli (voir mon blog).




Par Ivan Rioufol

ENERGIE NUCLEAIRE ET LE CIRQUE DE LA GAUCHE FRANCAISE

Sur les premiers moments, le « cafouillage » (un euphémisme) sur le pacte entre les socialistes et les verts, pourrait faire sourire. Mais tout de suite le rire devient jaune et il est vite remplacé par une sensation d’angoisse profonde. Ces gens prétendent conduire notre pays ? Mais la conduire comment et où ? Si c’est dans un gouffre, ils ne peuvent s’en prendre mieux.
D’abord, on nous promettait l’arrivé à la tête de l’Etat de l’homme providentiel, l’oracle de l’économie salvatrice, le renouveau de la gauche « saine ». Et un simple incident dans un hôtel newyorkais nous révèle que nous aurions pu avoir comme président un malade qui tenait une main sur le bouton nucléaire (militaire, celui-ci !) et avec l’autre main il tripotait la première femme trouvée. Pas très rassurant, n’est-ce pas ?
Maintenant, la « grande coalition » socialiste-écolo signe un accord un soir, rejeté le lendemain sur un point essentiel par le candidat à la présidence, et le jour d’après on revient avec la balle au centre en échange de quelques places d’élus écologistes supplémentaires. C’est ça la politique avec un grand P ? C’est cet exemple que nos potentiels futurs dirigeants nous donnent à nous, des simples dignes et honnêtes citoyens ? Le mot AFFLIGEANT est trop faible pour exprimer mes sentiments ! Je ne trouve pas un autre.
Revenons maintenant aux faits concrets. Le texte final prévoit un abandon rapide de nucléaire civil par l’arrêt de 24 réacteurs (pas centrales comme l’affirment la plupart de journalistes ignares, excusez mon pléonasme) et la filière mox. Quelles conséquences pour le pays et les citoyens ?
La France a fait le choix d’une production d’électricité à 75 % par le nucléaire ; je ne reviens pas sur ce choix, ses avantages ou ces inconvénients, c’est un fait acté, point.
Le cout de cet éventuel arrêt a fait l’objet des chiffres très différentes, certaines totalement fantaisistes. Je me fie au chiffrage qui me semble le plus sérieux, celui du quotidien « Les Echos » en collaboration avec l’Institut Montaigne et avec un groupe de hauts fonctionnaires neutres politiquement ; c’est environs 123 Md d’euros, corrigé par l’impondérable de évaluation des couts des énergies fossiles.
Plusieurs remarques :
1 Nous sommes dans une situation économique terriblement fragile, pour ne pas dire tragique. De consentir cet effort financier énorme d’un pays exsangue ne peut se traduire que par une forte hausse des impôts et des prélèvements obligatoires qui pèseront encore plus lourdement sur les épaules des contribuables que nous sommes (je pense à ceux qui payent des impôts, soit moitié des ménages français) Conséquences immédiates, ralentissement de la croissance et accélération de la fuite des capitaux et des grandes ou moyennes fortunes (ceux qui ne sont pas déjà partis)
2 Sachant que les énergies renouvelables sont soit aléatoires (l’éolien et solaire) soit technologiquement pas prêtent à une exploitation industrielle (la biomasse) la seule solution c’est le retour à l’utilisation des combustibles fossiles –pétrole et gaz. Sans compter l’accroissement de la dépendance énergétique (déjà assez importantes) auprès des pays plus ou moins instables politiquement, il faut constater l’impact écologique négatif par l’augmentation de l’effet de serre, de la production massive de CO2. C’est ça l’écologie des EELV ? Je suis perplexe…
3 Revenons aux énergies renouvelables. L’éolien peut-il être considéré comme une option rationnelle et écologique ? Non obstant le cout en énergie de la fabrication des éoliennes, les nuisances sonores et surtout les dégâts environnementaux le proscrit pour un développement à grande échelle. Mais regardons l’efficacité globale de ce choix ! D’un coté il faut des parques énormes pour remplacer un seul réacteur, d’autre coté nous constatons le faible pourcentage des éoliennes qui tournent, en fonction de la présence, de la force et la direction des vents. Le choix de ce système à grande échelle c’est une aberration totale et il marche actuellement uniquement par une injection forte des subventions fiscales et de la part d’EDF, sommes payées toujours par le citoyen bonne poire.
4 Quelles conséquences pour nos factures d’électricité ? La réponse coule de source ; actuellement le consommateur français, l’industriel comme le particulier profite d’un prix du kWh parmi les plus faibles d’Europe et ceci grâce à l’amortissement de la majorité des centrales nucléaires. L’utilisation des énergies fossiles et le passage inévitable par une période d’importation d’énergie conduira à une inéluctable et sensible augmentation de la facture d’électricité. Pour le particulier c’est un coup dur pour son pouvoir d’achat, pour l’industriel c’est un renchérissement de sa production, d’où un penchant encore plus fort pour des délocalisations. C’est ce qui souhaite la gauche ?
5 Un dernier impact et pas le moins important. La France a acquit un important « know how » industriel dans la maîtrise de la technologie nucléaire, étant en avance par rapport à la majorité de ses concurrents. Cet avantage permets d’exporter cette technologie à des pays émergents qui, une fois que le traumatisme Fukushima passé, seront obligés de faire appel la production d’électricité nucléaire. C’est déjà le cas actuellement et concerne aussi les riches pays du golfe.
Le cout social de l’abandon serait douloureux : la perte d’emplois d’un coté par le manque des marchés extérieurs et surtout par la disparition des centrales existantes qui font travailler pas uniquement les employés d’EDF mais des milliers de sous-traitants, d’autres milliers d’emplois dans le commerces, les administrations et les investissement induits par les communes qui bénéficient de la manne fiscale de cette activité.
Voilà encore un exemple comment la gôche travaille contre le peuple, pour paraphraser un journaliste (de gauche, celui-ci)

Sorel Zissu