jeudi 17 mai 2012

LES FRANÇAIS ONT LA MEMOIRE COURTE ? TROP COURTE !


Au risque de me répéter, je sors de cette campagne électorale pour les présidentielles 2012 avec le sentiment de tristesse et révolte pour deux raisons
-        Tristesse, car c’était une campagne d’une vacuité confondante, e, éludant  les problèmes de fond qui conditionnent l’avenir de notre pays et,
-        Révolte, même rage, en raison des comparaisons morbides et nauséabondes à l’égard du président sortant.
Je me pencherai un peu plus longuement sur ce deuxième aspect.
La gauche et particulièrement l’extrême gauche ont l’habitude de prendre à tout bout de champs, des références évoquant la triste époque de la deuxième guerre mondiale, de l’occupation et de ses et de ces horreurs ; pratique qui en soi n’ rien de répréhensible ni de critiquable. Mais quand ces références sont utilisées à tort, d’une manière ignoble et mensongère, ceci devient grotesque, écœurant. Encore plus quand elles proviennent de la part des responsables des mouvements qui sont loin, très loin d’être irréprochable à ce sujet !
Sur la plage de couverture de l’Humanité, organe du Parti Communiste Français, le candidat Sarkozy apparait en compagnie de Pétain ! Accusé Sarkozy de pétainisme c’est déjà une incongruité, mais venant de la part des dirigeants communistes c’est une obscénité.
Français, rappelez-vous ! En 1939, la France est en guerre avec l’Allemagne nazi et la direction du PCF applaudit le pacte Staline – Hitler sur ordre de Moscou ! Je cite le même « l’Humanité » du 25 aout 1939 : « Le pacte de non-agression avec l’Allemagne s’ajoute aux instruments défensifs passés par l’Union Soviétique…Un accord général même, auquel Hitler serait contrant, …aurait notre assentiment si l’existence … »
Mais le ridicule s’exprime dans le même article de « l’Huma » : « Si la Pologne est attaquée, le pacte avec elle doit jouer. » L’auteur, un certain P. L. Darnar se référait à un pacte de non-agression entre l’URSS et la Pologne. Une semaine, pas plus qu’une semaine plus tard, la Pologne était attaquée, occupée et partagée entre l’Allemagne et l’URSS !!
Plus tard, en pleine occupation, Jacques Duclos, n° 2 du PCF, (le premier –Maurice Thorez- ayant déserté est en fuite à Moscou) faisait le pied de grue devant la Kommandantur pour obtenir la réapparition légale de « l’Huma » ! Et voilà les épigones de ce parti presque défunt et les journalistes de ce même journal se permettent de comparer Sarkozy à Pétain, quelle honte. Mais Monsieur, ces gens-là, ne savent pas ce que c’est la honte.
Restons au sujet de Pétain et du pétainisme ; Jean-Luc Mélenchon le tribun-démagogue, notre khmer rouge  d’opérette va plus loin, comparant Sarkozy à Laval et Pétain.
Bien sur, J-L Mélenchon ne connait pas le plus grand, le plus célèbre pétainiste de l’histoire de l’après guerre ; bien que membre éminent du PS pendant des décennies, thuriféraire de François Mitterrand pendant les années de gloire de ce dernier, l’innocent Mélenchon n’est pas au courant de son activisme pétainiste. Comme c’est bizarre cette amnésie
Et bien, je vais lui rappeler. Si pendant la guerre, F. Mitterrand s’est mis à la disposition totale du Maréchal, c’est normal pour l’opportuniste sans scrupule, dévoué uniquement à sa personne, à son orgueil démesuré. La francisque des mains du maréchal pour ce responsable de la « Légion des combattants et des volontaires de la Révolution nationale », c’est tout mérité et son allure fière le démontre dans le moment de la réception de cette plus haute décoration de la main du maréchal lui-même..
 Le passage à la « résistance » de Mitterrand s’effectue uniquement en 1943, date à laquelle le moins doué, le moins informé  des observateurs n’avait aucun doute sur la victoire des alliés. Encore de l’opportunisme machiavélique.
Mais la proximité de cœur avec le pétainisme,  et les survivants du régime de Vichy fut une constante de sa vie et de son œuvre.
Regarder le témoignage du responsable socialiste George Frèche qui, tout en exprimant son appui à Mitterrand, explique que ce dernier à toujours été d’extrême droite.
Les exemples sont trop nombreuses pour les simplement énumérer dans ces lignes : les cérémonies annuelles sur la tombe de son ex-maître - le maréchal – l’amitié indéfectible avec le criminel de guerre Bousquet, l’opposition au déclenchement du procès Papon et la protection discrète mais efficace du milicien Touvier font partie de sa constante maréchaliste.
Mais les Français ont la mémoire courte et maintenant Mitterrand fait figure de grand défenseur de la République, son serviteur fidèle…Et personne ne se rappelle, encore moins les nombreux responsables socialistes qui continuent de le sacraliser) qu’il s’est plutôt servi lui-même (pour protéger et tenir secrète sa famille cachée, tous les dépenses sur le compte du contribuable !)
En même temps que Mélenchon arrive à ressusciter le cadavre de la place du Colonel Fabien, avec sa feuille de chou qui ose encore s’appeler « L’Humanité » ! Pauvre Jaurès, il doit se retourner dans sa tombe…
Sorel ZISSU

lundi 7 mai 2012

L'ELECTION DE FRANCOIS HOLLANDE


Comme il était prévu - voir mon article du 4 mai (1) – M. François Hollande a gagné l’élection présidentielle de 2012, il est le 7-e Président de la 5-e République. J’ai été un opposant actif et résolu à son élection ; mais, en tant que citoyen attaché au bien-être de mon pays, je voudrais lui souhaiter une bonne réussite dans le sens de la sauvegarde des intérêts majeurs de la France.
D’abord un commentaire sur le vote. Nicolas Sarkozy a perdu avec un score tout a fait honorable, bien plus fort que les prévisions des organismes de sondage. Et ceci malgré une hystérique campagne antisarkoziste de la part de la majorité des médias,  la plus outrancière et la plus ignominieuse  depuis l’avènement de la 5-e République. Je n’en citerais que deux :
-        l’organe fascisant Médiapart, digne épigone de « Je suis partout », « Gringoire » et autres  feuilles de même acabit, et
-        « l’Humanité », organe d’un Parti dont les dirigeants ont été les complices des plus grands et affreux massacres qui ont couté la vie des dizaines de millions de personnes, partout dans le monde, des dirigeants à la solde des intérêts étrangers à notre pays.
Un deuxième aspect, valable pour d’autres votations nationales ; une bonne partie de l’électorat français vit avec la tête dans le sable, préoccupée uniquement par les problèmes internes, comme si ce qui se passe à l’extérieur de l’Hexagone n’avait aucune influence sur la situation de notre pays, comme si l’interdépendance économique, financière et même politique n’était pas un facteur primordial pour tout pays qu’il soit.
Maintenant, c’est l’heure de la vérité ! Que peut-on prévoir sur l’évolution à court et moyen terme de la politique du nouveau Président et de ses répercutions sur le sort de nos concitoyens.
Je pense que M. Hollande est un homme intelligent, il ne refera pas les mêmes erreurs que François Mitterrand au début de son septennat, c'est-à-dire de gaspiller l’argent public dans des prébendes de toute sorte. Même s’il souhaitait, il lui sera impossible, les caisses sont vides et les  agences de notation à l’affut. En conséquence toute une partie de ses engagements ne sera pas appliquée.
Je prévois :
-         d’une part des fortes manifestations et mouvements sociaux encouragés par des partisans du démagogue stalinien Mélenchon.
-        et d’autre part, comme réaction de peur et de précaution, des fuites des capitaux à l’étranger (commencées déjà depuis quelque temps) et une accélération des délocalisations industrielles.
De plus, M. Hollande sera acculé à mettre en place des mesures d’une certaine rigueur, absolument indispensables, tout ceci  conduisant à une récession économique, tout le contraire à  la croissance prônée par le candidat.
Je prévois aussi un abaissement de la note de la majorité des agences de notation financière, avec des crédits plus onéreux et une charge de la dette encore plus lourde, charges supportées évidemment, par les couches moyennes.
Du coté du fonctionnement de la société française, il y aura, a moins dans un premier temps, des fortes poussées immigrationistes, majoritairement en provenance du Maghreb et de l’Afrique sub-saharienne, qui ne feront qu’accentuer le communautarisme, phénomène contraire aux fondamentaux de la République et renfoncer par manque d’intégration le sentiment anti-français de certaines couches de la population.
 En ce qui concerne l’aspect politique ; une implosion de l’UMP me parait inévitable, le seul socle de ce parti comprenant des sensibilités très diverses étant la forte personnalité de N. Sarkozy. En son absence, après une défaite prévisible aux législatives, l’UMP se divisera en trois mouvements : une partie  joindra le rassemblement Bleue Marine, une autre se regroupera dans un genre de mouvement néogaulliste et une troisième s’orientera vers les centristes. Centristes qui ne seront en aucun cas dirigés par F. Bayrou, destiné à remâcher ses échecs successifs dans son réduit béarnais et finir dans les poubelles de l’histoire, sans avoir rien compris. Je lui ai prédit ce sort dès 2007 (2) maintenant c’est chose faite.
Marine le Pen a fait le choix de l’intérêt à court terme de son parti (recueillir des adhérents sortis de l’UMP et grappiller quelques chaises à l’Assemblée Nationale) contre les intérêts supérieurs de la nation. Car, après 5 ans, elle avait des chances d’arriver au pouvoir suprême dans les deux cas de figure ; mais le choix d’abstention au deuxième tour, donc le boulevard libre à M. Hollande, c’est le choix d’amoindrir encore plus les chances de redressement du pays.
Enfin, deux choses ont retenu mon attention :
1 Plusieurs proches collaborateurs de M. Hollande proclament d’ores et déjà l’arrivée d’une période très difficile, des épreuves dures à traverser, etc., en raison de la grave crise internationale qui secoue l’Europe. Comment, il y avait-il une crise ? J’avais compris que tout était le résultat de la mauvaise gestion de M. Sarkozy !
2 Je regardais la foule, majoritairement des jeunes, enthousiastes, joyeux et plein d’élan applaudissant place de la Bastille, à l’annonce de la victoire de F. Hollande, leur victoire….
1981, bis répétita, et comme en 1981, le réveil sera très douloureux, la déception encore plus amère. La seule différence, il ne faudra pas deux ans, même pas un seul, pour arriver à cette constatation. Quel gâchis !
Sorel Zissu
7 avril 2012     



mercredi 2 mai 2012

La veille du 6 mai 2012 ! Et après ?

Pas exactement la veille, mais presque…L’élection avec une campagne que nous n’avons jamais connue : la plus inaudible, la plus menteuse et avec le plus de bassesses, sur le fond comme sur la forme.
Les deux candidats se sont maintenus dans des formules généralistes, des slogans « prêt à penser », en évitant le sujet primordial, essentiel : la dette de la France, combiné avec une crise d’une ampleur inconnue depuis la dernière guerre, crise qui est loin d’être finie. Le candidat victorieux (une victoire à la Pyrrhus) sera finalement obligé sinon de le dire, au moins de prendre des mesures en conséquence, mais un peu plus tard, après l’élection. Et les Français d’apprendre que les déclarations sur la grandeur de la France, sur l’avenir de la France, sur le rôle important de la France dans le monde, etc. etc., sont des phrases creuses, c’est du passé. Le présent, c’est de se serrer la ceinture, de faire des économies et de se réveiller enfin de la longue période où nous avons vécu au dessus de nos moyens, dans le gaspillage public et personnel, dans la civilisation de loisirs, en un mot une vie collective, tous ensemble dans l’euphorie d’une forte dose de Prozac.
Sur la période de campagne, en dehors de la vacuité des débats, ce qui m’a le plus choqué c’est l’hystérie de la majorité des médias, contrôlés presqu’unanimement par la gauche et l’extrême gauche (les fascistes rouges, appellation de ces derniers) à l’encontre de Nicolas Sarkozy. Hystérie répugnante, doublée d’une exécrable mauvaise foi qui dévalorise encore plus le métier de journaliste, jadis tellement apprécié. Pour prendre un seul exemple mais significatif : comment ne pas être dégouté de voir « l’Humanité » mettant en face à face Sarkozy et Pétain ?
 D’abord le dégoût du cynisme pratiqué par les communistes français, adeptes sans nuance de la plus sanglante idéologie de tous les temps, responsable de dizaines de millions d’humains massacrés et d’autres, encore plus nombreux, envoyés dans les Goulags ! Même le nazisme n’a pas réussi à les égaler en nombre de morts (c’est vrai, par manque de temps !)
Ensuite parce que l’Humanité fait semblant d’oublier qui fut le vrai pétainiste, autrefois à la tête de la République en alliance avec le PCF ; pétainiste décoré de la francisque, allant déposer des gerbes sur la tombe de son auguste ex-chef et faisant ami-ami avec quelques uns des plus dociles adeptes de Philippe Pétain. Mémoire courte, idées nauséabondes.
Revenant à l’objet, l’élection présidentielle. Je répète, quelque soit l’issu de ce scrutin, la France - plutôt les Français - se réveilleront avec la gueule de bois. Car le défaut majeur d’une grande partie de nos concitoyens, c’est d’avoir la tête dans le sable…de l’Hexagone. A l’extérieur de la France, c’est le vide où rien ne se passe. Toute la mappemonde est concentrée dans les quelques 550000 km2 du territoire métropolitain ! Et ces gens-là, ils votent en fonction de cet univers raccourci. En plus, ils croient dur comme fer qu’un Président de la République Française décide à lui tout seul de l’avenir de ses 65 millions d’habitants…
 Je donne mon avis : l’arrivée au pouvoir « suprême » (quelle blague, dans la conjoncture mondiale) de M. François Hollande est acquise à 90 % ! Que se passera-t-il ensuite ? Si après l’élection de 1981 il a fallu moins de 2 ans pour que la majorité des Français soient déçus de François Mitterrand et de sa politique, cette fois je ne donne même pas un an pour que les mêmes qui auront festoyé sur la place de la Bastille ou ailleurs, se comportent de la même façon. Mais avec un scénario différent : ils ne se retourneront plus vers la droite classique (qui entre temps aura éclaté) mais vers le parti de Mme Le Pen. Je dis le parti de Mme le Pen, car le nom sera changé, même du vivant de son père.
Et les mêmes médias, les mêmes journalistes (je suis gentil pour ne pas les nommer autrement) « corrigeront » leurs feuilles dans le sens du vent, la course à la soupe oblige. Sauf ceux trop mouillés qui crieront au fascisme, omettant de se demander qui est plus démocrate entre Mme Le Pen et M. Mélenchon ou les dirigeants du NPA, Lutte Ouvrière et consorts.
Et après ? La gestion calamiteuse des premiers temps du socialisme triomphant, avec l’appui des caciques du Front de Gauche, des Verts et autre hamonites,(1) feront que la France s’enfoncera encore plus dans la crise (comme si elle ne l’était pas suffisamment) , arrivant à une course à la (contre)performance avec l’Espagne, peut-être même avec la Grèce. Joyeuse perspective, merci pour les jeunes générations qui payeront l’addition déjà bien salée aujourd’hui.

 (1) Le mot « hamonite » de mon invention est un assemblage entre le champignon « amanite phalloïde » et le nom de M. Hamon, prénommé Benoit.

 Sorel Zissu
Mai 2012