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samedi 6 juillet 2024

LE FASCISME A TRAVERSE LA RUE

 Historiquement, le fascisme qui a fait irruption au XXe siècle, a eu comme  promoteurs les partis ou groupes d’extrême droite. L’origine du nom dérive de « fascia » en italien, traduction » faisceau », qui fut l’emblème du parti mussolinien.

Aujourd’hui en France, le fascisme a traversé la rue vers l’extrême gauche ! Regardez quel parti coche pratiquement toutes les cases du fascisme :

-          L’antiparlementarisme. Qui provoque des scandales à répétitions à l’Assemblé Générale la transformant souvent en cirque ambulant ?

-          Le CHEF, leader incontestable et intouchable qui donc ne permet aucune critique. Sinon les « fautifs » sont éliminés politiquement, par de purges réitérées.

-          La violence dans la rue.  Quel parti a dans ses rangs des organisations violentes qui attaquent physiquement des opposants (réels ou supposés), dont le chef est promu comme candidat pour un poste de député ? Qui sont les auteurs des guet-apens, des violences à l’égard des candidats aux élections, qui appartiennent aux partis démocratiques ?

-          Le Chaos Qui organise sciemment, (avec la participation des « militants » issus de certains quartiers, souvent des radicalisés et/ou des trafiquants) des désordres majeures dans le pays ? Avec comme but de prendre le pouvoir par la force.

-          La politique anti juive D’où proviennent les auteurs de discours ou phrases avec un connotation antisémites ? Qui amène partout un égérie soi-disant réfugié palestinienne mais véritable appelante à la haine anti juive, pour attirer un électorat sensible à cette cause ? Qui excite une catégorie de personnes qui attaquent, violent et assassinent des personnes juives ?  

Si quelqu’un n’a pas réussi de deviner qu’il s’agit du LFI et de son leader Jean-Luc Mélenchon, c’est qu’il souffre d’une cécité totale.

La principale différence entre le fascisme d’hier (d’extrême droite) et celui d’extrême gauche réside par le fait que la première annonce ouvertement la mise en place d’une dictature, l’autre promet des merveilles, un avenir heureux et des milliard d’euros déversés au peuple. Après quoi, devant l’échec patent, met en place le même type de dictature. Il n’y a qu’à regarder les expériences de toutes les régimes marxistes-léninistes au pouvoir dans l’ensemble de notre planète : L’ex URSS et ses pays satellites, Cuba et Venezuela en Amérique, Ghana, Guinée, Kenya, Zambie en Afrique etc. Je reconnais une seule exception, la Chine communiste.

Il y a un autre phénomène troublant : une porosité entre une certaine gauche et le fascisme.

-          Qui n’est pas au courant que Benito Mussolini, le grand dirigeant fasciste d’Italie, fut un membre dirigeant du Parti Socialiste Italien quelques années avant la création de son mouvement ?

-          En France les créateurs de deux principaux partis pro nazi pendant l’occupation allemande furent Marcel Déat (ex membre de la direction du SFIO) et Jacques Doriot (ex n° deux du Parti Communiste Français) Sans compter quelques milliers de personnes de gauche passées à la collaboration !

Une note personnelle : dans ma longue vie, j’ai eu l’occasion d’expérimenté un régime fasciste (modèle mussolinien) suivi d’un régime d’extrême gauche modèle stalinien. Sincèrement, je n’ai pas du tout l’envi de revivre ni l’un ni l’autre. C’est pour ceci que j'approuve la  position de plusieurs  grands penseurs parmi lesquelles Luc Ferry, Alain Finkielkraut, Pascal Perrineau, Pierre André Taguieff, Amine El Khatmi, André Gerin (ex-député du PCF !)  et le courageux écrivain algérien Boualem Sansal qui tous dénoncent le danger du LFI et certains de ses alliés.

vendredi 22 décembre 2017

BOUYGUES IMMOBILIER, L'AVENTURE ! Episode 1

Ou les tribulations d’un candide avec l’empire tout puissant

Je n’ai pas l’habitude de m’épancher sur ma modeste personne ni dans mon blog, ni sur ma page FACEBOOK et encore moins sur Twitter. Mais une récente décision m’a incité de décrire le parcours (un vrai parcours d’obstacles, me semble-t-il) suite à  la décision d’acheter un appartement pour nos vieux jours à la place de la maison individuelle que nous possédons actuellement.
Après des recherches dans l’ancien et le nouveau, nous avons opté pour un appartement sur plan (en état d’achèvement) dans la résidence l’APARTE édifiée par Bouygues Immobilier sur la commune de Villers les Nancy dans le département 54, dépendant de la Direction Lorraine.
Pourquoi ce choix ? C’est un immeuble à taille humaine (2 bâtiments de 3 niveaux totalisant 50
 appartements) situé dans un endroit très calme,  à la proximité de Nancy et entouré de commerces accessibles à pieds. Sans compter les avantages d'un immeuble BBC (bâtiment basse consommation) et les prestations domotiques non négligeables.
Mais le plus, c’est l’architecture autant celle extérieure que dans l’aménagement des locaux qui est vraiment une réussite. Je ne peux pas m’empêcher de féliciter chaleureusement l’architecte du cabinet ANDRE & MOULET pour cet exploit.
R V pris avec le commercial de Bouygues Immobilier (B I ) Monsieur M. S., un charmant, dynamique et efficace vendeur qui nous a mis en confiance. Quelques 2 semaines plus tard, j’ai modifié l’aménagement des pièces en fonction de nos besoins et nous avons fait ensemble un compromis entre les plus et les moins values. Signature d’un contrat de réservation à Metz où malheureusement nous avons omis de faire signer ce document. Un deuxième R V cette fois en présence de la personne chargée de clientèle, Madame E. P. qui nous demandait d’urgence les modifications des utilités proposés par le bureau Touzane, sous traitant de B I. (pour les non initiés, par utilités je comprends les prises  et interrupteurs électriques, les amenées d’eau, la position des radiateurs etc.)
Difficile, sinon impossible de le faire sur le minuscule plan  mis à disposition, heureusement j’ai bénéficié de l’amabilité d’une personne du cabinet Touzane qui m’a mis à disposition des plans à l’échelle 1:50  facilement exploitables. Les modifications faites dans les délais impartis, nous attendons le retour pour vérification et acceptation.
Mais ceci est un détail ; entre les négociations commerciales et la position d’autres « compartiments » de B I ce n’est pas du tout le même point de vue. Pour un petit détail (le remplacement d’un appareil sanitaire) négocié avec le vendeur, j’ai compris qu’avec B I tout ce qui n’est pas écrit, signé et paraphé n’a aucune valeur. J’ai du arriver à faire savoir que je renonce à l’achat pour obtenir l'élaboration d'un document signé, faisant la balance des prestations en plus et en moins et leur incidence financière à la date J. 
En plus l'impossibilité d'avoir le moindre contact avec la personne désignée officiellement comme  "Responsable Relations Client" est frustrante; ni par téléphone, ni par sms ou e mail, interlocuteur absent et muet. Comme relation clientèle... Je dois être honnête, cette personne déploie un travail énorme, je me rends compte. Mais c'est de la responsabilité des dirigeants régionaux de lui adjoindre une ou plusieurs personnes pour que l'expression "relation clientèle" soit une réalité et  pas une chimère.
Ces épisodes m’ont fait comprendre qu’entre Bouygues Immobilier et un acheteur lambda, le rapport des forces est totalement inégal. Le pot de fer contre le pot de terre.
Enfin, un bon point, l’excellent contact que j’ai au avec les personnes du service administratif (à une exception près), en particulier  Mme  S. qui  a une écoute attentive et bienveillante aux questionnements  justifiés des acheteurs.
Maintenant nous arrivons au stade crucial, la signature de l’acte de vente définitif. J’ai reçu il y a 48 heures le projet élaboré par le notaire de B I . Je reconnais avoir passé une très mauvaise nuit. Pas à la lecture des environs 250 pages du projet, mais pour la forme et le fond du projet. Il résulte clairement que pour B I et son notaire, nous ne sommes pas des clients (pas une seule fois n’est  utilisée cette appellation !) mais des vulgaires "acquéreurs", bons à payer et accepter les diktats de B I et ses représentants. Dès la lettre d’envoi, le ton est donné : « vous devrez me verser», « je vous demanderai », « vous contacterez directement », « votre banque  devra », » je vous invite à vous rapprocher rapidement ». Enfin, la tonalité du suzerain envers son vassal, rien de moins.
Le fond du projet n’est pas pour nous tranquilliser, des clauses léonines et en général la même position : l’acquéreur doit tout, le  vendeur  est exonéré de pas mal de responsabilités. Ce n’est pas trop rassurant ! 
J’ai déjà élaboré des remarques modificatives et complémentaires au projet. Mais j’attends le conseil avisé de notre notaire, Maître M. B. à Nancy rue Saint Nicolas, dans lequel nous avons toute la confiance pour voir la marche à suivre. Sans oublier de citer sa collaboratrice, Mme  F. N. d’une compétence et gentillesse exemplaires.

Suite au prochain numéro du feuilleton, vers fin janvier 2018. Entre temps, Joyeux Noël et bonnes fêtes à tous les lecteurs de cet humble compte rendu.

samedi 6 mai 2017

TRISTESSE ET DESENCHANTEMENT

Aujourd’hui, je traîne péniblement mes guêtres pour aller voter au deuxième tour des élections présidentielles. Pour voter, ce n’est pas le mot, plutôt pour ne pas voter, car pour la première fois, je jetterai une enveloppe blanche dans l’urne pour exprimer le dégoût qui m’inspire le spectacle  dégradant, humiliant, le spectacle de foire que nous avons subi tout au long de cette campagne électorale.
Une quantité de commentateurs et de citoyens dénoncent la piètre qualité des politiciens, ceux qui sont au pouvoir, comme ceux d’opposition ; et ceci à juste titre. Mais personne ne se demande pourquoi avons-nous ce type de personnes qui nous gouvernent, qui ont gouverné, ou qui aspirent nous gouverner.
Car une évidence me saute aux yeux. Mais bon sang, nous avons les politiciens que nous méritons ! Et nous les méritons pleinement.
Car que s’est-il passé pendant cette pénible campagne ?
D’abord la majorité des journalistes et commentateurs nous ont abrégés avec des histoires, souvent tirées du caniveau, sur des sujets calomnieux ou dégradants à l’égard des candidats. Que ces histoires soient vraies, partiellement vraies ou totalement fausses, ce n’est pas la question. De les passer sous silence, ce n’est non plus ce que je veux dire. Mais s’obstiner  maladivement,  vicieusement, sans pudeur et sans arrêt à ressasser ces anecdotes  c’est une manière de procéder digne des pires tabloïds de gare.
Avec quel résultat ? D’occulter au maximum les programmes des candidats, sommes toute ces programmes qui définissent la ligne politique, socio-économique et sociétale que ces candidats promettent pour la marche du pays pendant les 5 ans à venir.
Quelle influence pour les électeurs de base, soit la majorité d’entre nous ? On s’est contenté de nager avec volupté dans ces eaux pestilentielles, à goûter tous les détails peu ragoûtants sur la famille, sur les habits, sur l’orientation sexuelle, sur leur pratique religieuse, sur les accointances passés ou à venir, même sur les restaurants préférés et j’en passe. Quant au contenu des programmes, chacun s’est contenté de cueillir quelques bribes, surtout les bribes qu’ils voulaient entendre et que certains candidats, comprenant  le jeu ou participant à ce jeu, leur jetaient voluptueusement dans la besace.
Le résultat fut logique. La grande majorité de nos concitoyens se sont rués sur les promesses les plus intenables quelques fois mêmes avec des conséquences dangereuses, ce qu’on nomme des promesses populistes. Mais populisme dans le mauvais sens du mot. (Car il y a un sens plus noble, celui de la défense des véritables intérêts du peuple) En quelques mots : français, je vous promets de travailler moins et moins longtemps, de gagner plus d’argent, de payer moins d’impôts, d’avoir plus de loisirs et de vivre dans une France- Arcadia Felice- complètement isolée du reste du monde !
Et presque moitié du corps électoral a mordu à ce hameçon, comme les poissons destinés à se faire déguster en friture.
D’autres électeurs, souvent désabusés à juste titre par des promesses non tenues, se sont jetés corps et âme vers un nouveau venu, avec une physique de jeune premier et des airs d’envoyé messianique qui envoyait des paroles de Merlin Enchanteur à un public aux anges.

Voilà qui sommes nous, que sommes nous devenus, électeurs français. Et nous aurons en retour ce que nous méritons. 

samedi 26 novembre 2016

LETTRE A UN AMI DE GAUCHE DESEMPARE

Mon très cher ami
En raison de l’amitié sincère que je te porte, j’ai le devoir d’essayer te dessiller les yeux, s’il est possible…
Oui, Patrick,  tu as tort, tu as faux sur toute la ligne.
1 Pour l’âge de départ à la retraite
Tous, tous les pays qui ont un stade de développement similaire au notre, ont établi l’âge légal à minimum 65 ans, certains même à 66-67 ans (Allemagne, Irlande, Italie). Ils sont tous des ultra libéraux, des ennemis de la classe laborieuse, des réacs attardés ? Non, en Allemagne c’est le gouvernement de gauche de Gerhardt Schröder qui a fait les réformes Hartz pour obtenir ce changement.

http://www.cleiss.fr/docs/ages_retraite.html

L’explication est très simple : l’espérance de vie a augmenté d’une façon spectaculaire et les gens se trouvent dans une santé et forme bien supérieure, dont les progrès dans les conditions de travail sont une raison aussi. La France croit se permettre de faire cavalier seul dans un monde qui bouge ?
C’est la politique de l’autruche, avec les conséquences connus : chômage endémique, paupérisation croissante, monté des populismes. Mais rappelles-toi qu’en France, jusqu’en 1982 l’âge de départ étais aussi à 65 ans ! Il a fallu l’arrivé au pouvoir d’un Président d’extrême droite, homme de la francisque ripoliné en socialiste qui, comme tous les nouveaux convertis, souhaitait se faire plus catholique que le pape, plus précisément plus marxiste que le Karl.
Quant à ton argument qu’il n’y a pas de travail, l’explication résulte des politiques catastrophiques des gouvernements de gauche que la droite n’a jamais eu le courage de démonter :
-          D’une part, embauches outrancières de fonctionnaires dans des administrations pléthoriques (voir le mille feuille administratif – ministères, régions, départements, 65000 communes, des communautés de communes, communautés urbaines, districts et métropoles, sans compter des centaines de comités Théodule) dont le coût est assuré par des impôts, toujours plus d’impôts, grevant la compétitivité des entreprises, d’où la délocalisation des emplois.
-          D’autre part, un code de travail d’une obésité faramineuse qui paralyse l’activité créatrice d’emplois, décourage les entrepreneurs et fait partir à l’étrangers les jeunes avec un solide bagage qui peuvent mieux fructifier leur compétences dans la Silicone Valley ou ailleurs.
-          En plus, la présence de sectes qui osent usurper le noble nom de syndicats et qui défendent uniquement leurs militants souvent en contradiction avec les intérêts des salariés. On voit la réaction de ces derniers qui ont désertés les rangs de ces soi-disant syndicats : en France on a un taux de syndicalisation ridicule : inférieur à 8 % et moins de 4 % dans le privé !
-          Enfin, des taux d’imposition confiscatoires qui font fuir les familles aisés, préférant donc consommer et faire vivre les économies de Belgique, Suisse ou Luxembourg et pas la France ? Sais-tu que la France est la seule, l’unique pays de tous les 28 de l’U. E. qui pratique l’ISF ?
2 Durée de travail
Dans ce domaine on peut s’enorgueillir d’une « exception française » dont personne ne veut ailleurs.
« De toute l'Europe, ce sont les Français qui travaillent le moins. Selon les tout derniers chiffres relevés par Eurostat et rapportés par l'organisme Coe-Rexecode, les salariés à temps complet de l'Hexagone ont travaillé 1646 heures en 2015. Soit 14 heures de moins qu'en 2013 (année des derniers chiffres disponibles jusqu'alors). Et 199 heures de moins qu'en Allemagne, 130 heures de moins qu'en Italie, ou 228 heures de moins qu'au Royaume-Uni. »
La loi de 35 heures de Mme Aubry a été une catastrophe majeure, pas uniquement par une détérioration forte et rapide de la compétitivité des entreprises et la désorganisation des services publics (voir le personnel hospitalier) mais aussi par la démotivation d’une catégorie de salariés, les cadres. Au début, les entreprises dont les cadres essayent de travail plus (sans être payé) se voyaient traquer par des contrôleurs de l’inspection de travail excités, prêts à découdre avec les « exploiteurs ». J’ai vécu moi-même cette expérience en tant que cadre salarié, avec des dingomans qui venaient sur le parking de l’entreprise pour espionner des voitures encore présentes en dehors des heures de travail affichées. Ce qui m’a déterminé de prendre ma retraite dans l’année qui a suit, totalement dégoûté de cette pratique à la soviétique qui me rappelait des souvenirs désagréables.

CONCLUSION

Apparemment,  la France est restée le seul pays encore dominée par la doxa marxiste de toute l’Europe et du reste du monde libre. Même la Chine ne pratique pas ce dogme dans l’économie. Et cette idéologie qui a fait faillite partout dans le monde, sur tous les continents (voir récemment le désastre de Venezuela chaviste)  résulte d’une gauche qui n’a pas fait son Bad Godesberg, d’où sa déconfiture actuelle dont elle ne se révélera avant un décennie. Si l’absence de la gauche au deuxième tour de l’élection présidentielle de 2002 fut un accident surprenant, son absence en 2017 est presque une certitude.
Pour connaître mon analyse à ce sujet, voir :

http://zissus.blogspot.fr/2016/11/la-gauche-francaise-en-decomposition-es.html

  

lundi 29 septembre 2014

LETTRE A UN TRES BON AMI

Mon cher ami,
Tu connais mes sentiments te concernant, tu ne sais pas probablement pas la nature et l’amplitude de mon admiration pour toi, pour ton humanisme, ton ouverture d’esprit, pour ton abnégation envers tes proches, tes patients, je suppose aussi pour tes amis. Et pour d’autres qualités, je ne les énumère pas içi.
Tu ne sais probablement pas que tes remarques, tes mots et tes prises de position dans des domaines diverses  comptent pour moi et je les analyse en profondeur.
Il y a quelques temps, c’est la dernière fois que nous nous sommes vus, c’était dans un rassemblement d’amis, nous n’avons pas eu beaucoup de temps pour se parler en tête à tête.
J’ai retenu quelques remarques, j’ose dire des petites ou moins petites reproches qui, venant de toi, prenaient une importance particulière ; je souhaitais y répondre, ceci m’a demandé un peu de temps, pris dans l’engrenage de la vie quotidienne qui nous phagocyte quelques fois plus que de coutume.
Je me rappelle que tu m’as reproché, avec ta douceur et ta gentillesse habituelle une radicalisation dans mes écrits sur mon blog que tu as consulté quelques fois.  Oui, je te donne raison, je me suis radicalisé. Mais comment être serein, détaché, avec de la paix dans l’âme, se croyant vivre dans une sorte « d’Arcadia Felice » quand toute une partie de l’univers se radicalise bien plus fort, bien plus bestial et sanguinaire qu’on n’aurait jamais pensé se produire. Comment se retirer dans sa bulle (plus difficile pour moi,  mon tempérament est de loin plus bouillonnant que le tien) quand partout dans le monde, à l’extérieur de notre pays aussi bien que chez nous et dans le plus proche voisinage, la « radicalisation » (pour reprendre ton expression) prend des dimensions de plus en plus agressives, violentes, sans aucune retenue, sans limites humainement acceptables ? Et ceci se remarque même dans des banals aspects de la vie quotidienne, jusqu’aux rassemblements haineux sans compter les exactions, crimes et horreurs incessantes dans diverses et multiples lieux et occasions dans le monde. Je n’ai pas besoin d’entrer dans les détails, tu me comprend.
Tu m’as dis aussi que je risque de heurter certaines sensibilités par mes écrits. Je ne comprends pas qui peut être heurté par des écrits qui, bien que polémiques, ne sont pas destinés aucunement aux gens de bien (et de probité, comme disent certains) mais au contraire, ils sont là faire le distinguo net et précis entre tous ceux qui veulent le bien des proches, des autres moins proches et à la limite de toute l’humanité  et les gens, groupes ou groupuscules que je  condamne.
Enfin, tu m’as redis ce que j’écoute de partout : dans les temps présents, quand des forces avec des buts disons…maléfiques (ce ne sont pas tes mots, je les traduis comme çà)  apparaissent et se développent, je ne dois pas hurler avec les loups. Mais, mon bien cher ami, comment expliquer que ces forces ont un si grand succès, ont une audience si forte dans les populations partout dans le monde ? Qui les alimentent et les renforcent ? Eh bien ce sont exactement ceux que je dénonce ! 
Et qui, par inadvertance, par un angélisme mal compris bien que de toute bonne foi ont encouragés leur essor depuis trop longtemps ? C’est difficile à dire, ce sont des gens comme toi et moi et bien d’autres. Il faut se dessiller les yeux, nous avons une grande responsabilité, collectivement, dans cet environnement et nous tous, particulièrement toi et moi, nous allons payer un lourd et douloureux tribut pour nos erreurs et ceux des gens comme nous.
Voilà ce que je souhaitais te dire, en toute sincérité et avec toute mon amitié qui t’est acquise.

Sorel

mercredi 11 août 2010

GOOD BY BUCAREST

36 ans après ! Me voilà, pour la première fois après tout ce temps, dans la ville que j’ai aimé pour ses richesses, une ville épanouissante pour le jeune Rastignac de 17 ans arrivé tout juste du fin fond de sa province.
Comment ne pas l’aimer : belle, avec des immeubles haussmanniens et néoclassiques (n’était elle nommée « le petit Paris » avant la guerre ?) ses nombreuses petites églises, des parcs, forets et lacs naturels à profusion et surtout d’une forte activité culturelle et artistique qui n’a pas cessé même sous le régime communiste.
Mais après presque 4 décennies… comment je la trouverais ? Je craignais d’être profondément déçu, tel que l’homme qui rencontre son amour de jeunesse 36 ans après (c'est-à-dire…un peu changé, pour m’exprimer élégamment). Sans compter les cicatrices d’un ravageur tremblement de terre suivi de la destruction d’une partie du centre par les folies du couple maudit que furent les Ceausescu.
J’arrive une après midi de juin sur le petit aéroport de Bucarest-Otopeni ; brève rencontre avec un couple de bons, de merveilleux amis qui nous attendent ; le coffre de leur voiture trop petit, on prend un taxi et nous voilà plongé dans l’ambiance coté système « D » ou l’art de se faire de l’argent par des moyens pas très…classiques, comme ce fut le cas depuis la nuit des temps. Il n’y a qu’à lire les célèbres écrits du non moins célèbre auteur Caragiale, c’est toujours d’actualité. Comme Molière pour certains travers dans la société française, sauf que Molière ne pouvait pas deviner d’autres « mœurs » qui se propagent dans les « cités sensibles » de nos jours (c’est trop long et hors sujet) L’anecdote : le chauffeur, dès qu’il entend que je parle roumain, me propose de bloquer le compteur à moitié et lui payer « au noir » l’autre moitié. Son patron doit être ravi…
Enfin, arrivés à l’hôtel, se débarrasser des bagages et vite, le tour des souvenirs ; un des foyers de ma vie d’étudiant, le parc Cismigiu, toujours aussi pittoresque et un peu suranné, et l’ancienne Ecole de Mines (actuellement le Conservatoire de Musique) où j’ai trainé mes guêtres pendant 3 ans avant d’intégrer l’Ecole Polytechnique; Histoire de vérifier la blague sur les policiers (ils sont toujours par 3 : un qui sait écrire, l’autre sait lire le troisième garde les deux intellectuels) ; je demande à deux policiers où se trouve le Conservatoire, la réponse : je ne sais pas, ca doit pas être loin ! Nous étions à 300 m. sur la même rue… Enfin des détails, pas importants.
Mais quel plaisir de voir l’ex Palais Royal, L’Athénée, la Bibliothèque Universitaire, le Palais Crétzulescu et l’église du même nom, avec leurs belles façades dans un bon état de conservation. Un bémol, le célèbre (ou ex-célèbre) café Capsa, lieu de détente et de rencontre de l’intelligentsia bucarestoise pendant des décennies, quelle tristesse : la plupart du temps vide, les rares clients se comptent sur les doigts de la main. Je me console comme je peux, au moins je ne trouve pas des traces de la présence du détestable politicard-écrivaillon Paul Morand que j’exècre.
Le lendemain nos bons amis nous prennent en charge, une échappée au bord du lac Herastrau, visites des musées du paysan et du village roumain.
Enfin, le jour J, la « festivité » de 50 ans de la promotion 1960 de l’Ecole Polytechnique, faculté d’Energétique, l’objet central de ma visite. Evidemment, de revoir des collègues (ceux qui restent, malheureusement) 50 ans après, c’est un moment d’émotion et d’introspection que je cache sous un air de (mauvais) blagueur. Suit la présentation de tout un chacun et un repas amical et décontracté au bord du lac Cismigiu. Occasion de rendre hommage à l’initiative et au travail des organisateurs qui méritent notre reconnaissance.
Les deux jours suivants, les mêmes amis, dont je tais le nom par respect pour leur proverbiale modestie, nous ont concocté des visites aussi intéressantes qu’agréables : Palais Mogosoaia, la colline de la Métropolie (siège de la haute hiérarchie religieuse orthodoxe) un déjeuner au Carul cu Bere (Palais de la Bière) un restaurant avec une décoration néogothique d’une rare beauté, une visite de leur « home » suivi d’un diner avec toute la famille dans une auberge typique et j’en passe. Sans oublier une virée pour se souvenir d’un « haut lieu » de ma vie d’étudiant, le foyer « 303 » dans les anciens haras royaux où je me suis éclaté pendant deux ans en compagnie de collègues et amis. Que de souvenirs cocasses, on pourrait écrire un livre.
Je profite d’occasion pour faire découvrir (ou redécouvrir) aux mêmes amis, bucarestois de souche, le bijou d’art religieux grec-byzantin qui est l’église Stavropoleus, dans la rue du même nom.
Je ne dois pas omettre le plaisir d’une rencontre, un peu trop brève mais d’autant plus intense avec un ancien collègue de travail, qui, bien qu’il ne fut un ami, m’a laissé le souvenir d’un homme de qualité ; le plaisir de le retrouver en parfaite forme physique et intellectuelle a compensé le trop peu de temps passé ensemble.
Conclusion : la visite a été intéressante, riche et le bilan est largement positif ; même mon épouse, malgré les 5 jours de conversation presqu’exclusivement en roumain (qu’elle ne possède guerre) resta avec une très bon souvenir de ce périple.
Une prochaine fois à Bucarest? L’avenir nous le dira

Sorel ZISSU
AOÜT 2010