lundi 1 janvier 2018

Le film « La Promesse de l’aube », les Inrockuptibles et l’intégration.

Je suis allé voir ce film, dont le thème central, dominant, c’est l’amour fusionnel, jusqu’à l’excès, entre une mère et son fils.
Je souhaitais le visionner, car la lecture (il y a plusieurs décennies) du roman éponyme de l’écrivain Romain Gary m’a fortement passionné et ému. En général, pour voir un film, je fais confiance plus à l’avis de spectateurs que celui de la presse. Leur note globale est encourageante, bien que je pense que le film n’aura pas un succès commercial surtout en période de fêtes.
Mais j’ai encore un critère imparable pour le choix d’un film : l’opinion du critique spécialisé du magazine « Les Inrockuptibles ». Comme chacun le sait, Les Inrockuptibles apportent à la culture ce que la pisse d’un matou à un gâteau d’anniversaire. Ou plutôt, la culture dominante pour ce canard est celle du cannabis, tant la lecture des articles publiés parraissent le résultat d’une consommation excessive de ce produit (ou similaire) Donc je procède à l’opposé de ce qu’il est recommandé par les Inrocks.
Le test fut encore une fois, éloquent : Les Inrocks accordaient la pire note  (1/5), pendant que la note moyenne des spectateurs  était de 4.2/5 !
J’ai bien apprécié le film, malgré quelques longueurs et exagérations sommes toute assez habituelles dans ce genre de films. Particulièrement pour le jeu de Pierre Niney qui domine magistralement le film  aussi bien que celui de Charlotte Gainsbourg dans le rôle de la mère.
J’ai ressenti le besoin de marquer l’apparentée saisissante entre ce film et celui intitulé Mayrig (maman en arménien) du regretté Henri Verneuil : tous les deux autobiographiques, tous les deux servis par des grands interprètes (pour Mayrig, les inoubliables Claudia Cardinale - la mère - et Omar Sharif).
Bien plus important, tous les deux représentés par des enfants d’immigrés arrivés en France, dans des familles marquées par une volonté farouche d’intégration doublée d’un vrai amour pour ce pays. Intégration et réussite, au-delà de toute espérance : l’un, écrivain célèbre, aviateur dans l’armée de la France Libre, l’autre grand réalisateur de cinéma et auteur. Et c’est sur ces points que nous trouvons l’explication de la mauvaise note des Inrocks : les Inrocks haïssent la réussite de descendants d’immigrés comme Aznavour, Gary, Verneuil, Charpak et bien d’autres, des personnalités qui aiment et promeuvent l’amour du pays d’adoption. Les Inrocks préfèrent  starifier des crapules comme Mehdi Meklat qui crachent sur la France, les français, les juifs, les homosexuels, enfin tout ce qui n’est pas exactement copie de lui-même, ce « brillant » spécimen, actuellement revenu à un anonymat total (sauf pour la justice, éventuellement)

http://zissus.blogspot.fr/2017/02/affaire-mehdi-meklat-vitrine-de-la.html

Ceci m’amène à une triste conclusion : voir la différence entre la catégorie de descendants d’immigrées comme Gary, Verneuil et des millions d’autres, par rapport à une partie  de ceux issus d’une immigration plus récente, dont une  évidente manque de volonté d’intégration est quelque fois empirée par une agressivité jusqu’à la haine envers le pays d’accueil. Tout en profitant des avantages sociaux et d’accès à l’enseignement, la culture et aux services que la France leur offre.
Pour Romain Gary (du vrai nom Roman Kacew) comme pour Henry Verneuil (Achod Malakian) cette volonté inébranlable d’être Français à part entière est allée jusqu’à la francisation de leur noms, chose que personne ne leur demandait.
Quelle leçon pour les citoyens d’un pays en recherche d’une identité  de plus en plus flue, quelquefois dénigrée ou réfutée.