vendredi 24 avril 2015

L’ISLAMISME FINIRA QUAND LE PROBLEME PALESTINIEN SERA REGLE

J’entends et je lis souvent que la résolution du conflit israélo-palestinien réglerait d’une manière définitive tous les problèmes lié à l’islam radical. Pour parler en langage vrais (pas de langue de bois) ceci se traduit par la disparition totale  de l’Etat d’Israël et l’établissement d’un Etat Arabe, sur l’ensemble du territoire de l’ancienne Palestine mandataire.
Euréka, voilà la solution de tous les problèmes, les nôtres comme ceux des autres pays ou nations où la menace djihadiste est présente, soit sur la presque totalité de la planète.  Qu’est qu’on attend pour être heureux, comme disait jadis notre grand barde Trenet.
Tout deviendra pacifique, l’humanité régnera partout, le souci du bien-être des citoyens sera le seul  but pour tous.
Nous pouvons déjà regarder de plus près quelques exemples qui, jusqu’à présent, procuraient des inquiétudes à tous les peuples et aux gouvernants des pays concernés et qui seront automatiquement résolus par la disparition d’Israël.
En Irak et Syrie, le calife Al-Baghdadi de l’Etat Islamique prononcera un discours historique, en demandant pardon pour quelques petits excès commis ici ou là, mais sans méchanceté), et qui étaient destinés uniquement pour alerter le monde du péril sioniste. Il demandera aux troupes fidèles de retourner chez eux et ceux qui sont disponibles, de travailler bénévolement à la reconstruction des bâtiments et des œuvres d’art détruits (par maladresse, bien sur) pendant la période précédente. Pour lui-même, il sollicitera  modestement la place de Secrétaire Général de l’ONU, un poste qui lui semble le plus adéquat en raison de sa haute prestance humaniste. En grand mécène, il mettra sa richesse à la disposition d’un fond de réinsérions des chrétiens et yazidis qui par mégarde se sont enfuis de ces régions.
Et dans ces deux pays, les sunnites et les chiites ferons une grande fête de réconciliation  bras dessus- bras dessous sous le regard attendri des ayatollahs iraniens (qui entre temps auront sans doute renoncé à la bombe nucléaire) En signe de reconnaissance, Bachar al Assad, construira un mausolée à la gloire des dirigeants du Daesh et d’Al Nosra.
Sur l’autre continent, l’Afrique, nous verrons les doux guerriers de Boko Haram libérant les centaines (ou milliers) des filles kidnappes et leur accordant le divorce (pour celles mariées de force) en plus des soins chirurgicaux pour retrouver leur virginité. Quant aux autres groupes spécialistes en farces et attrapes de genre tueries, rapts, massacres et autres joyeusetés, elles se transformeront dans des associations caritatives pour aider les populations en difficulté. La plus connu, l’Aqpa (Al-Qaïda en Péninsule Arabique) mettra tous ses moyens pour fertiliser le désert, pendant que son frère l’Aqmi (Al- Qaïda au Maghreb Islamique) concentrera ses forces pour le développement social et culturel de Mali et autres pays du Sahel.
Les Shebabs somaliens auront suffisamment  du boulot pour la reconstruction de leur pays, ne leur demandons pas plus.
N’oublions le sous continent indien, le conflit indo-pakistanais prendra fin, le Cashmere  deviendra le terrain de réconciliation confessionnelle entre les hindous et les musulmans sous l’égide bienveillante  du mouvement Tablighi Jamaat  qui adresse des messages de sympathie aux indiens dans ses 15000 madrasas (écoles coraniques) dont il dispose. Ils récolteront des dons en faveur des victimes des attentats de Bombay et New Delhi.
Même Jemaah Islamiyah dont le but est d’établir un État islamique englobant le sud de la Thaïlande, la Malaisie, Singapour, l’Indonésie, Brunei, et le sud des Philippines,  ferons leur mea culpa en demandant pardon pour le passé et se convertirons aux religions majoritaires dans ces pays, en signe de coexistence pacifique.
Et chez nous, dans notre bonne vieille Europe et particulièrement en France ? Ben, ce sera la Nirvana !
L’UOIF, la branche française des Frères Musulmans, appellerons leur fidèles pour aider les juifs pauvres (pardon j’ai oublié qu’il n’existe pas des juifs pauvres) et contribuer aux travaux d’embellissement des synagogues. Sous la houlette de MM. Omar Lasfar et Tarek Obrou, ils militeront pour l’interdiction du niquab partout et du voile à l’université, en promouvant une grande tolérance alimentaire, sous le slogan : tout est bon dans le cochon.

Ce n’est pas beau ce monde ?

dimanche 5 avril 2015

GUERRE DE CIVILISATIONS ? NON GUERRE ENTRE NOTRE CIVILISATION ET LA BARBARIE

En 1996, un (encore) obscure professeur de Harvard, Samuel Hutington, publiait un essai intitulé « Le Choc des civilisations » (en anglais « The Clash of Civilisations and Relaking of World Order) essai qui est devenu un must procurant des débats interminables et contradictoires. Très succinctement il évoquait le remplacement de l’opposition entre les deux blocs (communiste et occidental) par un monde de civilisations  totalement conflictuelles.
Cet essai traduit en français l’année suivantes fut – rien d’étonnant – mis à l’index sinon vitupéré, accusé de tous les maux et brulé virtuellement sur le bucher dressé par la grande majorité de notre intelligentsia (pas synonyme d’intelligence) journalistique et politique.
Les années ont passé et les horreurs et atrocités commises dans toute la planète, d’Algérie à New York, en passant par la Lybie, Soudan, Inde et Pakistan, l’Angleterre et l’Espagne et maintenant Irak, Syrie, Nigéria et Kenya constituent les malheureux exemples que nous sommes bel et bien dans un guerre entre notre civilisation et la barbarie que certains de nos leaders n’osent pas prononcer : la barbarie islamiste. Car elle n’a rien d’une civilisation ! L’économiste Frédéric Saint Clair dans le Figaro du 25/09/2014  définit bien l’essence du phénomène en parlant de l’Etat Islamique (mais extensible à l’ensemble des mouvements djihadistes) : « pour qu'il y ait choc des civilisations, il faudrait que l'Etat islamique incarne lui-même une civilisation, or il n'en est rien. Ni valeurs morales. Ni humanisme. Ni intelligence de l'esprit. Ni intelligence du cœur.»
Nous en sommes arrivé là, il s’agit bel et bien  d’une troisième guerre mondiale qui a commencé réellement et qui se propagé inexorablement sur l’ensemble de la planète :

http://zissus.blogspot.fr/2014/10/la-troisieme-guerre-mondiale-lhorizon.html

Ce qui est un peu rassurant, c’est que malgré le déni, sinon la totale cécité d’une grande partie de nos leaders politiques, la réalité flagrante oblige les langues se délier même parmi les personnalités de gauche munies de courage et liberté d’esprit (ce qui n’est généralement pas la marque de fabrique de cette partie de l’échiquier politique)
Je cite d’abord le visionnaire philosophe Michel Onfray, qui met en évidence avec clarté ce que beaucoup de gens avaient conscience mais pas le courage de l’exprimer publiquement, à  savoir : « Prétendre qu’il n’y a pas un choc des civilisations entre l’occident localisé et moribond et l’Islam déterritorialisé en pleine santé est une sottise. »


Ce qui est plus étonnant, c’est la position d’une personnalité dont la voix résonne au-delà de notre pays, au-delà de toute l’Europe ; il s’agit du pape François qui dans les cérémonies de Pâques a prononcé de paroles fortes et inhabituelles de la part d’un haut prélat de l’Eglise Catholique. Car d’habitude, les hiérarques catholiques faisaient aussi dans le politiquement correct, en évitant soigneusement de mettre le doigt sur ce qui fait  mal, de dire ouvertement les choses telles qu’elles sont.
Eh bien le pape François a totalement renversé la table, il a haussé le ton contre "le silence complice" et "l'indifférence" devant la "furie djihadiste qui frappe les chrétiens,» il a parlé des barbares, des bourreaux, d’une 3-e guerre mondiale et ce qui est plus étonnant en appelant à une intervention militaire afin de combattre la menace djihadiste. C’est une vrai révolution dans le discours, en opposition totale au dogme de « tendre l’autre joue » dicté dans l’Evangile de Mathieu. Mais finalement, vu les positions et les déclarations verbales du pape dans d’autres circonstances et sur d’autres sujets, ces paroles ne devaient pas m’étonner. Changement de style à cent pour cent au Vatican.
Avec beaucoup de lucidité, Alexis Brezet du Figaro dénonce aussi la couardise dont nous avons fait preuve :  «le devoir est de s'armer. Moralement, d'abord car comment défendre nos valeurs si nous ne sommes pas convaincus de leur prééminente dignité ? Politiquement et juridiquement, ensuite : trop longtemps, au nom d'un humanisme perverti, d'un antiracisme dévoyé, nous avons fait preuve de complaisance envers nos pires ennemis. »


J’ai un seul point de désaccord avec M. Brezet : il affirme que cette guerre doit être gagnée, tandis que personnellement je pense qu’elle est malheureusement déjà perdue et notre civilisation en phase de disparition  inéluctable.