dimanche 11 décembre 2011

ECOLOGIE ET ENERGIE ELECTRIQUE (suite et fin)

Malgré une aversion tenace à l’égard des américains, nous continuons à les copier avec une constance digne de meilleures causes. La dernière en date, nos vaillants EELV, (cette secte fanatique d’après la définition si juste de Jean-Pierre Chevènement) se sont inspirés des écolos californiens, aussi fanatiques mais bien plus puissants que les émules de Nick Mamère et Eva la Moche (vus me corrigerez si je me suis trompé sur leur noms)
Depuis environs une quinzaine d’années, les écolos californiens ont mis leurs véto sur la construction de centrales nucléaires ; mais, s’opposant aussi à l’utilisation de combustibles fossiles, ils ont misé exclusivement sur le vent et le soleil. Apriori, le choix pouvait être compris, la Californie possède des régions avec des vents forts (dans les montagnes de Téhachapi, le vent est constant autour de 22 à 30 km/h) et le soleil dans le désert de Mohave est quasi permanent.

Mais si vous visitez la belle Californie, vous pouvez admirer les forets d’éoliennes à la longueur de vue, (il ya 16000 éoliennes au total) dont environs moitié sont…immobiles. Et oui, comme vous pouvez le constater, les éoliennes sont disposées sous des angles différents, le vent souffle dans le même sens à l’instantané)
Que-es qu’il arrivât ? La plus dure crise énergétique de l’Etat de Californie au début des années 2000 qui continue de nos jours, avec des restrictions, de l’importation à partir des Etats voisins et comme corolaire une augmentation faramineuse du prix du marché de gros. Une des trois compagnies d’électricité- Pacific Gas & Electricity- a du se mettre sous la protection de la loi sur les faillites.
En septembre 2011, suite à une défection du réseau d’importation à partir de l’Etat d’Arizona, une panne géante a provoqué un « black-out » pendant plusieurs jours pour 1,4 millions d’usagers.
Voilà ce qu’il m’écrit ce 10 décembre 2011, mon ami Garabet Bogossian, conseiller-expert dans une des principales compagnies d’électricité californienne, Southern California Edison :
“The recent windstorms in our areas made thousands of people without electricity (and no telephone, heating, etc) for about one week”. Je traduis par l’absence d’électricité depuis environs une semaine pour des milliers de personnes, suite à une tempête. Bien sur, car les éoliennes ont des dispositifs qui les arrêtent automatiquement quand la vitesse du vent dépasse une valeur limite, pour éviter l’arrachement.
Le comble d’ironie, le siège de sa propre compagnie a du louer un groupe électrogène pour que les salariés puissent travailler.
Souhaitons-nous vivre les mêmes péripéties chez nous ? Apportons vos voix aux « sympathiques rêveurs » d’EELV.

Sorel Zissu

mercredi 7 décembre 2011

Encore sur l’énergie

En complément à mon article « Energie nucléaire et le cirque de la gauche française » (par rapport aux récentes négociations, renégociation et re-renégociations entre les socialistes et les verts sur la question nucléaire).
Je remercie à François Orcival qui m’a permis d’accéder aux chiffres sur la politique énergétique allemande, extraits du livre de Bernard de Montferrand et Jean-Louis Thiériot : « L’heure de vérité ». Je rappelle que M. de Montferrand est l’ancien ambassadeur de France en Allemagne et décrypte bien les avantages de l’Allemagne dans beaucoup de domaines par rapport à la France, d’où leur rôle de leader incontesté dans la politique européenne, que ceci nous plaise ou non.
Dans beaucoup de domaines, oui, mais pas dans les questions énergétiques !
Je cite des chiffres :
- La facture d’électricité d’un allemand est supérieure de 80 %, presque le double à celui d’un français.
- Les rejets dans l’atmosphère de CO2 en Allemagne sont 500 % (vous avez bien lu, 5 fois !) supérieures à celle des Français. Même en tenant compte de la population allemande qui dépasse de 25 % celle de la France, l’écart est énorme ! Pas très écologique, n’est pas ?
Ces deux éléments sont dus principalement à la forte utilisation des énergies fossiles dans l’industrie allemande et surtout dans la production d’électricité. Par exemple, le charbon représente 57 % de la production d’énergie électrique, et le pourcentage devrait surement augmenter avec l’arrêt programmé des réacteurs nucléaires.
J’ajoute un élément que les auteurs, n’étant pas de techniciens, ont omis de souligner : la combustion du charbon est un des principaux facteurs des émanations de NOx, (surtout sous la forme de monoxyde et du bioxyde d’azote. Les NOx sont des particules fortement polluantes, car je cite (Wikipedia) : « Ces molécules pénètrent facilement les bronchioles et affectent la respiration, provoquant une hyperréactivité des bronches chez les asthmatiques, ainsi qu'une vulnérabilité accrue des bronches aux microbes, surtout chez les enfants. »
Alors, Messieurs les (faussement) écologistes, les illuminés du EELV, que pouvez-vous dire aux citoyens de notre pays devant cette évidence ? Car il est absolument clair que l’arrêt demandé par vous des 24 réacteurs nucléaires à l’échéance de 2025 ne pourra qu’accroitre ces effets polluants, sachant pertinemment que la seule solution est leur remplacement avec des centrales à combustibles fossiles.
N’importe quel spécialiste, pourra facilement démontrer que l’utilisation des énergies renouvelable à l’échelle d’une centrale électrique n’est pas envisageable d.p.d.v. technologique avant 3-4 décennies. Pourquoi ce retard ? C’est « l’œuvre » du lobby pétrolier qui a consciemment saboté les recherches et leurs applications industrielles dans ce domaine, en achetant ou simplement en boycottant les brevets et les recherches dans le domaine. Mais ceci est un autre sujet, je me limite à analyser la situation existante à l’heure présente.
Quant à l’aspect économique, quelques chiffres sont concluants : le Mwh nucléaire revient (après amortissement) à 45 €, l’éolien terrestre à 80 €, l’éolien en mer à 150 €, et le solaire à 200 €. Question : comment notre économie pourra supporter le coût de ce remplacement, dans la situation de quasi faillite de notre pays ?
Je suis plus qu’étonné, abasourdi même, que les dirigeants du EELV ne possèdent apparemment aucun spécialiste dans le domaine énergétique ; sauf à penser que leur position se résume à présenter une fausse solution sachant pertinemment qu’elle n’est pas applicable. Quant aux signataires PS de l’accord initial (sous la direction de Mme Martine Aubry) leur position était claire : mentir honteusement aux futurs électeurs et trouver après élections les justifications du renoncement. Car les socialistes possèdent indiscutablement nombreux spécialistes en la matière ! Je salue sur ce point l’attitude courageuse et honnête de M. Hollande qui a refusé d’accepter cette clause de l’accord, au risque d’un clash avec ses alliés verts.
Sans aucun rapport au sujet, je me demande comment des gens peuvent encore accorder leur confiance à un personnage de la trempe de Martine Aubry qui triche continuellement, que ce soit pour son élection à la tête du PS, qui cache son nom (son mari officiel M. Brochen ayant une réputation douteuse envers ses amitiés islamistes) et j’en passe et des meilleures ! Jaurès et Blum doivent se retourner dans leurs tombes.
Sorel Zissu