mercredi 11 novembre 2009

LETTRE A PIERRE LAURENT COORDINATEUR DU PCF

Monsieur Jean Laurent, coordinateur national du PC, dans une déclaration récente, lève son bras vengeur sur la politique du gouvernement actuel en demandant « quand l’UMP chantera Maréchal nous voilà ? »
Question intéressante et qui mérite une petite analyse.
D’abord, je présente mes excuses à ceux qui me reprocheront de tirer sur une ambulance qui conduit ces rares partisans du groupuscule lilliputien appelé Parti Communiste Français (par ailleurs, encore une exception française, car dans tous les pays européens, les anciens P. C., honte bue, ont changé de nom)
Parenthèse fermée, je poursuis.
Oui M. Laurent, vous avez raison de rappeler cette période, c’est un exercice intéressant pour la mémoire. Car un des chefs d’orchestre dirigeant de cette chanson n’était autre que votre ancien chef Doriot, ex n° 2 du Parti Communiste converti en mega fasciste. Comme c’est facile de passer d’un extrême à l’autre, la barrière est tellement mince…
Et pourquoi Doriot à fait ce pas ? Parce que vos patrons à Moscou ont préféré choisir comme n° 1 Maurice Thorez et pas lui. Le même Thorez qui au moment où la France déclarée la guerre à l’Allemagne hitlérienne, s’enfuyait à Moscou, allié de Hitler par le célèbre pacte germano-soviétique. De cette façon, votre bien aimé chef pouvez rester au chaud et éviter d’être enrôlé dans une armée française qui a osé s’opposer militairement aux nouveaux amis nazis de votre bien-aimé Staline.
Mais continuons ; à la même époque un principal dirigeant du P. C., Jacques Duclos faisait le siège de la Komandatur, pour obtenir le droit d’imprimer de nouveau L’Humanité. Est-ce qu’il chantonnait « Maréchal nous voilà ? », je ne pourrais pas l’affirmer, mais ça aurait fait beau avec son sympathique accent.
Je vous remercie M. Laurent de m’avoir permis de me remémorer quelques détails de l’histoire, nous avons toujours des choses à apprendre.


Sorel Zissu
27 octobre 2009

PS Je serai étonné que le courage communiste va aussi loin pour mettre ce billet dans l’Huma…

PS 2, le 10 novembre 2009
Evidement, ce billet a été totalement occulté (disons censuré) par les caciques du PC Français ; mais j’avais tort, il ne faut pas tirer sur une ambulance déglinguée

Pensées sur une certaine laïcité

J’entends, je lis, je vois souvent des textes et des appels à la vigilance laïque, tellement nécessaire par les temps qui courent.
Une interrogation me taraude :presque tous les défenseurs de cette admirable laïcité française tonnent et vitupèrent contre le catholicisme et ses (réelles ou prétendues) atteintes au dogme laïque. Serait-il probable que les autres religions oeuvrent en paix, dans la discrétion et pudeur essayant d’être irréprochables ?
Peut-être qu’ils ont raison, car il est bien connu que :
- ce sont les catholiques ceux qui massacrent à tout bout de champs et sur toutes les latitudes les personnes qui leur paraissent indésirables.
- ce sont les catholiques qui interdisent toute manifestation cultuelle autre que la leur, dans les pays où ils détiennent le pouvoir
- ce sont des fanatiques chrétiens qui se font sauter, tuant au passage des anonymes innocents et étrangers à leurs « causes »
- ce sont aussi les catholiques qui dans notre pays (encore) laïque demandent le port ostentatoire des signes religieux dans les lieux publics, une cuisine "spéciale" dans les cantines scolaires, exigent du personnel exclusivement féminin pour soigner leurs femmes dans les hôpitaux, imposent une tenue spécifique à leurs épouses, soeurs ou filles, et aussi ce sont des catholiques qui tuent des femmes de leur famille qui osent fréquenter un homme d'une autre religion.
C'est bien connu que ce sont des fanatiques catholiques qui ont assassiné Sadate, Rabin, et plus récemment Mme Bhutto.
Et quand des groupes ou associations qui se prétendent laïques défendent ouvertement des intégristes et même des fanatiques on doit voir la main de l’Opus Dei, n’est-ce pas ? (je cite Cercle Voltaire, La libre pensée, et certains dirigeants du MRAP, LDH et ATTAC)
Eh oui, mes chers amis laïques, les indignations sont souvent très sélectives, c’est une spécialité hexagonale…
Mais, quand on ne voit plus la forêt à cause de l’arbre qui la cache, il faut changer les lunettes.



P.S. Je fais appel à la discrétion de tous ceux qui liraient ce texte ; car je crains qu’il tombe dans les mains des fous de Dieu cathos qui vont brûler les ambassades françaises de partout, vont détruire des mosquées et des synagogues, vont tuer des infidèles non catholiques…

Novembre 2009

mardi 3 novembre 2009

IDENTITE NATIONALE

L’IDENTITE NATIONALE, UNE HONTE ?


En ce qui me concerne, le débat sur la question de l’identité nationale est d’une importance capitale et il serait une erreur de l’occulter, encore pire de le refouler.
Toute nation en général et la nation française en particulier se sont forgées au fil des siècles, par des luttes (au propre comme au figuré) des drames, des conquêtes territoriales mais encore plus important par des conquêtes dans le domaine des idées et des concepts philosophiques, sociologiques et culturels avec des victoires et des défaites dans leur application.
Comment ne pas se souvenir tous les progrès dans le domaine social, des droits civiques pour tous, dans le domaine de l’instruction et l’éducation, en un mot de la démocratie, progrès qui ont abouti à la construction de la France moderne.
Dans le contexte international actuel, en butte à une mondialisation anarchique avec des manifestations (dans le pays et à l’extérieur) qui tendent à détruire tous ces acquis et même les fondamentaux qui constituent les valeurs de notre pays –et je mets l’accent sur la laïcité à la Française, valeur presque unique dans le monde – comment de pas insister pour une définition de l’identité nationale ?
En ma qualité d’immigrant de la première génération et en raison des éléments précités je pense que c’est un devoir d’y participer.
Nous sommes dans un monde qui, comme de tous les temps, est en perpétuel changement ; sauf que de nos jours, grâce aux moyens techniques et technologiques (et en particulier dans le domaine de la communication) ces changements sont bien plus rapides et ont un effet assez déstructurant sur des larges catégories de nos concitoyens un peu moins armés pour s’y adapter.
En plus l’apport important d’une immigration non contrôlée et surtout sans possibilité de s’intégrer harmonieusement dans notre société (manque de travail, de logements décents et, élément crucial, échecs dans la scolarisation des enfants) conduit à la création des zones (ayons le courage de les appeler ghettos) avec comme seuls socles, l’adhésion à une religion ou à des groupes ethniques, quand ce n’est pas simplement l’adhésion à des clans quasi mafieux. Et ceci c’est un déni du précepte essentiel de notre République, l’égalité en droit et devoirs de tous les citoyens.
Quel seraient, d’après moi les règles simples et basiques de l’identité nationale ?
D’abord, d’aimer la France, notre pays à tous, sans distinction de sexe, race, couleur de peau ou religion ; je pense à la distinction qu’un auteur (je ne me rappelle son nom) faisait entre le patriotisme (aimer son pays) et nationalisme (haïr les autres.)
Ensuite, de connaître, comprendre et surtout adhérer aux valeurs qui constituent le socle de son existence : le triptyque « liberté, égalité, fraternité », la laïcité, le respect de l’autre, le respect des lois fondamentales de la République.
Très important aussi, c’est de penser et agir de telle façon que la défense de ses droits personnels (inaliénables, bien sur) ne soient pas en contradiction avec les valeurs communes de la société. Et surtout, surtout d’accepter que toute coutume, habitude et rite propre à une culture exogène soit parfaitement compatible aux lois républicaines.
Enfin, de respecter les symboles de notre pays, principalement le drapeau, la Marseillaise, les institutions.
J’ajouterais, pour des gens qui comme moi, ont eu le privilège d’être accueilli sur le sol national et y bénéficier des mêmes droits et avantages que tout autre citoyen, de faire un minimum d’efforts pour maîtriser aussi bien que possible la langue de Molière, de connaître au moins en grandes lignes la riche histoire de notre pays et sa culture qui a rayonnée et rayonne encore partout dans le monde.
Pour toutes ces raisons, je m’insurge contre les détracteurs de cette intiative.
Je peux comprendre le Parti Communiste qui, de part son histoire a eu comme seule identité l’allégeance à une puissance étrangère (rappelons-nous : antifascistes avant la guerre, pro-nazi pendant le pacte Hitler – Staline, antinazi après l’attaque de l’Union Soviétique, stalinien jusqu’à la caricature et j’en passe)
Je peux comprendre le ou les groupuscules trotskistes qui ne souhaitent que l’anéantissement de la nation pour arriver à la révolution internationaliste ; groupuscules qui, pour arriver à leur but, ne reculent pas devant une alliance contre nature avec les islamistes (ce que j’appèle le front commun des fascistes rouges avec les fascistes verts.)
Mais je ne peux pas comprendre les autres formations, de gauche principalement, qui s’insurgent contre cette proposition de bon sens, qui au fond appelle simplement de réfléchir à ce problème.


Sorel ZISSU
2 novembre 2009