Sur les premiers moments, le « cafouillage » (un euphémisme) sur le pacte entre les socialistes et les verts, pourrait faire sourire. Mais tout de suite le rire devient jaune et il est vite remplacé par une sensation d’angoisse profonde. Ces gens prétendent conduire notre pays ? Mais la conduire comment et où ? Si c’est dans un gouffre, ils ne peuvent s’en prendre mieux.
D’abord, on nous promettait l’arrivé à la tête de l’Etat de l’homme providentiel, l’oracle de l’économie salvatrice, le renouveau de la gauche « saine ». Et un simple incident dans un hôtel newyorkais nous révèle que nous aurions pu avoir comme président un malade qui tenait une main sur le bouton nucléaire (militaire, celui-ci !) et avec l’autre main il tripotait la première femme trouvée. Pas très rassurant, n’est-ce pas ?
Maintenant, la « grande coalition » socialiste-écolo signe un accord un soir, rejeté le lendemain sur un point essentiel par le candidat à la présidence, et le jour d’après on revient avec la balle au centre en échange de quelques places d’élus écologistes supplémentaires. C’est ça la politique avec un grand P ? C’est cet exemple que nos potentiels futurs dirigeants nous donnent à nous, des simples dignes et honnêtes citoyens ? Le mot AFFLIGEANT est trop faible pour exprimer mes sentiments ! Je ne trouve pas un autre.
Revenons maintenant aux faits concrets. Le texte final prévoit un abandon rapide de nucléaire civil par l’arrêt de 24 réacteurs (pas centrales comme l’affirment la plupart de journalistes ignares, excusez mon pléonasme) et la filière mox. Quelles conséquences pour le pays et les citoyens ?
La France a fait le choix d’une production d’électricité à 75 % par le nucléaire ; je ne reviens pas sur ce choix, ses avantages ou ces inconvénients, c’est un fait acté, point.
Le cout de cet éventuel arrêt a fait l’objet des chiffres très différentes, certaines totalement fantaisistes. Je me fie au chiffrage qui me semble le plus sérieux, celui du quotidien « Les Echos » en collaboration avec l’Institut Montaigne et avec un groupe de hauts fonctionnaires neutres politiquement ; c’est environs 123 Md d’euros, corrigé par l’impondérable de évaluation des couts des énergies fossiles.
Plusieurs remarques :
1 Nous sommes dans une situation économique terriblement fragile, pour ne pas dire tragique. De consentir cet effort financier énorme d’un pays exsangue ne peut se traduire que par une forte hausse des impôts et des prélèvements obligatoires qui pèseront encore plus lourdement sur les épaules des contribuables que nous sommes (je pense à ceux qui payent des impôts, soit moitié des ménages français) Conséquences immédiates, ralentissement de la croissance et accélération de la fuite des capitaux et des grandes ou moyennes fortunes (ceux qui ne sont pas déjà partis)
2 Sachant que les énergies renouvelables sont soit aléatoires (l’éolien et solaire) soit technologiquement pas prêtent à une exploitation industrielle (la biomasse) la seule solution c’est le retour à l’utilisation des combustibles fossiles –pétrole et gaz. Sans compter l’accroissement de la dépendance énergétique (déjà assez importantes) auprès des pays plus ou moins instables politiquement, il faut constater l’impact écologique négatif par l’augmentation de l’effet de serre, de la production massive de CO2. C’est ça l’écologie des EELV ? Je suis perplexe…
3 Revenons aux énergies renouvelables. L’éolien peut-il être considéré comme une option rationnelle et écologique ? Non obstant le cout en énergie de la fabrication des éoliennes, les nuisances sonores et surtout les dégâts environnementaux le proscrit pour un développement à grande échelle. Mais regardons l’efficacité globale de ce choix ! D’un coté il faut des parques énormes pour remplacer un seul réacteur, d’autre coté nous constatons le faible pourcentage des éoliennes qui tournent, en fonction de la présence, de la force et la direction des vents. Le choix de ce système à grande échelle c’est une aberration totale et il marche actuellement uniquement par une injection forte des subventions fiscales et de la part d’EDF, sommes payées toujours par le citoyen bonne poire.
4 Quelles conséquences pour nos factures d’électricité ? La réponse coule de source ; actuellement le consommateur français, l’industriel comme le particulier profite d’un prix du kWh parmi les plus faibles d’Europe et ceci grâce à l’amortissement de la majorité des centrales nucléaires. L’utilisation des énergies fossiles et le passage inévitable par une période d’importation d’énergie conduira à une inéluctable et sensible augmentation de la facture d’électricité. Pour le particulier c’est un coup dur pour son pouvoir d’achat, pour l’industriel c’est un renchérissement de sa production, d’où un penchant encore plus fort pour des délocalisations. C’est ce qui souhaite la gauche ?
5 Un dernier impact et pas le moins important. La France a acquit un important « know how » industriel dans la maîtrise de la technologie nucléaire, étant en avance par rapport à la majorité de ses concurrents. Cet avantage permets d’exporter cette technologie à des pays émergents qui, une fois que le traumatisme Fukushima passé, seront obligés de faire appel la production d’électricité nucléaire. C’est déjà le cas actuellement et concerne aussi les riches pays du golfe.
Le cout social de l’abandon serait douloureux : la perte d’emplois d’un coté par le manque des marchés extérieurs et surtout par la disparition des centrales existantes qui font travailler pas uniquement les employés d’EDF mais des milliers de sous-traitants, d’autres milliers d’emplois dans le commerces, les administrations et les investissement induits par les communes qui bénéficient de la manne fiscale de cette activité.
Voilà encore un exemple comment la gôche travaille contre le peuple, pour paraphraser un journaliste (de gauche, celui-ci)
Sorel Zissu
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