Nous avons tous entendu ou regardé le Président de la
République se forcer (sans succès) d’annoncer des mesures destinées, d’après
lui, de moraliser la vie politique française. Quelle farce, de la tartufferie
au plus haut degré.
D’abord, ce n’est pas uniquement la vie politique, mais la
vie de la totalité de nos concitoyens
qu’il faut moraliser ! Car il faut avoir le courage de voir la
réalité en face, nous vivons dans un environnement d’un degré de délitement
moral insoupçonnable.
N’en déplaise à ceux qui ont contribué ou qui ont la
nostalgie du mai ’68 avec son célèbre slogan « il est interdit
d’interdire » je déclare haut et
fort que nous devons-en grande mesure- la triste actualité à cette action d’anéantissement
des valeurs morales. Elle a agi comme un virus qui s’est répandue partout, dans
toutes les couches, à tous les niveaux, détruisant une valeur de base d’un
monde civilisée : l’honnêteté. Car s’il ne faut rien interdire, il est
tout permis : de mentir, de voler, de tricher, de tuer même (sans se faire
prendre, s’il vous plait…) de faire n’importe quoi. Et ce virus, entretenu et
développé par toute une bonne partie de l’intelligentsia, des personnalités
politiques, des médias, de la finance, de l’entreprise et des individus lambda,
a enfanté la société d’aujourd’hui, dominée par la religion des
seuls valeurs fétiches : le pouvoir et l’argent, souvent le pouvoir pour
l’argent. Et nous tous, nous supportons les conséquences (quand nous ne
sommes pas nous même acteurs…) Comment
ne pas voir cette gangrène de notre société qui dépasse de loin des cas
individuels ?
Regardez ces lobbies, puissants et destructeurs, qui nous
empoisonnent régulièrement, sans cesse et génèrent des milliers de mort et des
millions de personnes malades ! Il s’agit des lobbies PHARMACEUTIQUES, PÉTROLIERS et de
l’INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE, des grands tueurs en séries dont personne n’a
la capacité de mettre un frein à leurs actions maléfiques.
Que dire des accointances coupables entre le monde des
affaires et particulièrement des acteurs de BTP avec le monde politique
(certes, en diminution notable depuis la loi du financement des parties
politiques) et les agents des collectivités locales liés aux activités de
bâtiments ? Exactement le même « phénomène » se perpétue entre
les sociétés des services aux collectivités (eau, énergie, propreté) et
certains agents des collectivités.
Passons sur les agissements de certains syndicats (qui ont
du syndicalisme que le nom) comités
d’entreprises ou associations, qui engraissent des partis politiques ou des
personnalités privés avec l’argent provenant
des subventions, donc du contribuable.
La liste des exemples et tellement longue qu’il faudrait des
pages entières pour décrire plus en détail la triste désagrégation morale de
notre société. Ce qui vaut à la France la peu flatteuse position dans le classement
du « Transparency International » pour les pays rongés par la
corruption en 2012, bien derrière la totalité des pays anglo-saxons !
Revenant à la triste et lamentable prestation de François
Hollande sur le sujet ; il y a exactement un an, je soulignais
l’incompatibilité entre la personnalité de François Hollande et sa capacité de
diriger notre pays.
Car pendant les dix ans à la direction du Parti Socialiste,
M. Hollande n’a pas vu et encore moins empêché des magouilles faramineuses,
perpétrées par des personnalités de premier rang dans les plus importantes
fédérations du PS. Nous assistons maintenant aux répercutions judicaires des M. Guérini et Mme Andrieux dans la fédé du Bouche du
Rhône, Kuchéida et Dalongeville dans la fédé du Nord-Pas de Calais, Navarro
dans la fédé de l’Hérault, pour ne pas citer que les plus importantes. Bien
entendu, la droite n’est pas exempte de ce genre d’exemple, mais pas à cette
échelle et non plus aussi nombreuses.
L’épisode Cahuzac était à prévoir et ce n’est finalement
qu’un épisode négligeable par rapport à l’immensité du fléau !
Alors, il faut dire bravo M. le Président de la République
exemplaire, vous récoltez le fruit des quatre décennies de tout permis, de rien
interdire -même les pires turpitudes- et vous nous offrez des sucettes comme
remède miracle.
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