lundi 21 mai 2018

UNE VISION DE L’IMMIGRATION


Notre pays a été de tous temps un pays d’immigration ; qui ne se rappelle des flux d’immigrés, des arméniens après le génocide de 1915, des italiens et polonais arrivés pour travailler dans les mines et la sidérurgie après l’hécatombe de la première guerre mondiale pour continuer avec le espagnols réfugiés dans les années trente et enfin les portugais et les maghrébins dans les trentes glorieuses. Tous ces immigrés se sont bien, pour certains même très bien intégrés dans notre société.
Comment expliquer l’échec de l’immigration ultérieure dont nous sommes tous témoins de nos jours, bien que certains cercles immigrationistes continuent de le nier tout en proposant (pour des raisons diverses mais tout aussi inavouables) plus d’immigration ?
A mon avis, l’immigration, dans n’importe quel pays, doit être maîtrisée ; et pour être maîtrisée, elle doit être acceptée sur la base des critères clairs, logiques et adaptés aux exigences du pays à un moment donné. Mais, plus important encore, il faut assurer la possibilité d’une intégration réussie pour la population arrivant sur son sol. Je considère, à titre personnel, qu’il faut assurer au minimum 4 critères pour arriver à l’intégration des nouveaux arrivants, critères nécessaires, indispensables même bien qu’insuffisants.
Le premier c’est la possibilité de trouver un emploi correct et adapté aux possibilités et capacités des personnes concernées ; il s’agit d’un critère essentiel, pas uniquement pour la subsistance matérielle de la personne et de sa famille mais aussi pour lui permettre d’avoir un contact permanent avec des collègues autochtones, de s’adapter aux conditions de vie, de posséder un minimum de connaissance de la langue, la connaissance de l’environnement social, culturel et économique, de s’adapter aux mœurs et coutumes du pays d’accueil. Bien sur, tout ceci sans renier les particularismes propres, mais qui doivent être subordonnés aux règles de vie et aux lois du pays d’accueil.
En plus, en gagnant leur vie par le travail, ceci permettra aux personnes concernées de conserver une dignité et une autorité morale auprès de leurs enfants.
Or, depuis trente années, nous savons tous (et en premier lieu les politiques) que notre pays n’a plus la possibilité d ‘assurer un travail pour des personnes n’ayant aucune qualification particulière et adaptée aux besoins de l’économie nationale. (Souvenons-nous, c’était dans les années 1976 ou 1977 un ministre de Giscard d’Estaing proposait une prime de 5000 francs aux immigrés qui acceptaient de regagner leur pays d’origine. Sans succès !)
Et malgré cela, la France a continué de recevoir des centaines de milliers de personnes chaque année, assurés de ne jamais travailler et donc de vivre exclusivement de minima sociaux.
Un deuxième critère, aussi important, c’est de permettre une réussite scolaire aux enfants, critère primordial pour leur développement harmonieux et la préparation de leur avenir. Mais comment éviter l’échec scolaire constaté souvent, quand des enfants vivent dans des familles où personne ne maîtrise la langue et encore moins les connaissances de base pour les aider dans leurs devoirs scolaires, sans compter le besoin d’une éducation adaptée dont les lacunes sont chaque jour mises en évidence ? Et finalement ce sont des enseignants qui doivent compenser tant bien que mal la charge d’éducation et d’accompagnement, charge incombant aux parents. Quand ils peuvent et/ou quand ils veulent s’en charger de cette tâche…
Le troisième critère c’est la possibilité de posséder un logement décent, permettant de vivre dans un équilibre familial. Or le manque de logements et la tendance de se regrouper entre des gens de même origine ont crée des conditions de vie indignes d’un pays comme le nôtre dans des conditions totalement impropres à l’intégration. L’absence de ces trois critères (qui ne sont même pas exhaustives) conduit à la création des zones nommées pudiquement « sensibles » (doux euphémisme) où les générations suivantes sont souvent condamnées soit à sombrer dans la délinquance, soit d’être les victimes (et en même temps acteurs) d’un extrémisme religieux, dans les deux cas doublés d’une haine envers notre pays et du refus d’accepter les lois et les valeurs de la République.
Enfin, il y a un quatrième critère : c’est la volonté des immigrés et de leurs descendants d’accepter et s’adapter  aux lois, aux valeurs, aux mœurs et au mode de vie du pays d’accueil. Critère que de nos jours est de moins en moins accepté, sous la pression des prêches antirépublicains de certains soi-disant imams auto proclamés, souvent arrivés de pays d’un rigorisme religieux incompatible avec notre mode de vie.
Une politique volontairement laxiste a conduit à une impasse totale dont tous les essais « d’accommodement » ont échoué et dont l’issue me semble plus qu’incertaine, pour ne pas dire inquiétante. Triste constat pour nous tous et en particulier pour moi, immigré qui a choisi la France par l’idéal que constitue cette valeur qui m’est très chère et que je considère comme un acquis inestimable : la laïcité.
Sorel ZISSU

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