dimanche 17 avril 2022

PRESIDENTIELLES 2022. ET APRES ?

 

Il y a presque 2 mois que je m’aventurais dans des pronostiques sur les issues du premier tour et la suite du paysage politique français. Exercice particulièrement dangereux, encore plus pour un béotien de ma taille.

Sans fausse modestie, je dois reconnaître que j’ai vu globalement juste. La seule erreur, je n’avais pas estimé la percée aussi forte de Mélenchon, (il frôle de peu sa présence au deuxième tour des élections) ni la dégringolade aussi forte de la candidate LR. Sincèrement je n’ai pas honte ; à la même date l’ensemble des organismes de sondage et la presque totalité des « experts » (journalistes, commentateurs politiques) n’avaient une meilleure vision.

Donc, ceci m’encourage de continuer à faire des pronostics pour l’avenir proche.

Deux éléments qui confirment ce que j’ai écrits précédemment :

L’éclatement de LR est acté, il rejoindra le minuscule PS en présence politique et la fin du bipartisme dominateur droite-gauche.

Et après ?

La vie politique française sera apparemment dominée par trois blocs :

-          Un bloc macroniste d’orientation néo centriste

-          Un bloc de gauche radicale, et

-          Un bloc de droite radicale.

Que sera la base et la solidité de ces trois formations ? A part la gauche radicale qui existe sur un socle existant et solide qui est la France Insoumise, les deux autres sont plus aléatoires.

Le bloc macroniste a une base fragile, un peu l’auberge espagnole, composés des personnalités aussi divergentes car venant de la gauche socialiste, de la droite ex L.R., des centristes et des « convertis » de récente date. Comment tenir dans la durée, encore plus dans l’éventualité d’être suiveurs d’une probable mais très fragile victoire d’Emmanuel Macron et la dure tâche dans le contexte national et international qui se profile ? Très difficile.

Le bloc de la droite nationaliste et radicale est encore en gestation. Le leader qui me semblait à l’époque comme bien probable c’était Marion Maréchal. Mais, elle a fait un pas trop précipité en joignant Zemmour. Ceci lui crée deux écueils : d’abord l’animosité de sa tante et des caciques R. N. ragaillardis par le score élevé de Marine le Pen, d’autre part, la difficulté d’assurer son leadership dans les milieux de cette mouvance assez éclectique.

Enfin, il y aura les élections législatives. Je reviens sur mes écrits, sur la difficulté pour Macron d’avoir la majorité une future Assemblée Générale, vu le nombre de députés issus des anciennes formations, bien ancrées localement et qui serons dans l’opposition.

Dans le scénario de victoire de Marine le Pen la situation deviendra inextricable, son parti et apparentés serons fortement minoritaires, donc une France impossible à gouverner.

L’avenir de notre pays ne s’annonce dans des couleurs roses. Seule espérance : que je me trompe.

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire