samedi 30 juillet 2011

ATTENTATS D’OSLO BIS REPETITA

Je suis de plus en plus perplexe sur cette affaire, peut être que mon Q I est insuffisant pour comprendre sa complexité…
Je peux me tromper, mais, à mon à mon humble avis, la Norvège n’est pas située sur une autre planète que la notre. Or, nous vivons tous, sur tous les méridiens, dans un monde de plus en plus violent ; d’ailleurs les médias se font un plaisir de nous montrer à satiété ce genre de scènes (ça fait vendre…)
Dans ces conditions, est-il possible que pour une assemblée d’environs 700 personnes, sur une ile de surcroit, auquel s’adjoint une députée et le ministre des Affaires Etrangères, qu’aucun service d’ordre, aucun policier, même pas un vigile de supermarché ne soit pas présent ?
Une constatation concernant la qualité de la police norvégienne ; à un premier coup de fil des jeunes apeurés de cette ile, la réponse de la police c’est de leur conseiller de ne pas encombrer la ligne, eux (les policiers) étant trop occupés avec la bombe en ville ! Je traduis : allez les gars, circulez, on s’occupe des choses sérieuses, pas de 3-4 jeunes tuées. Quand ils ont compris que la situation se corse, alors la grande police a pris les taureaux par les cornes ! Ils ont cherché d’urgence un hélicoptère, chose très intelligente ; le hic, c’est qu’ils n’ont pas trouvé d’hélicoptère, pendant que la télévision dépêchait dans la minutes un hélicoptère pour filmer le carnage. Ubuesque, mais vrai !
Mais le ridicule ne s’arrête pas ; les flics trouvent des voitures et embarquent dans le port sur un bateau. Manque de chance, le bateau trop chargé, prend l’eau. Et comme ça, les braves policiers arrivent sur l’ile…une heure et demie après le début de la tuerie. Si l’histoire s’arrêtait là, ce n’était déjà pas triste. Mais on apprend, de la part d’un très sérieux et fiable journaliste britannique, Jon Snow, que la police norvégienne connaissait le nom du tueur avant de l’arrêter ! D’après M. Snow, les policiers arrivés sur l’ile d’Utöya l’ont appelé par son nom et il s’est rendu 3 minutes après leur arrivée.
Faisant court, je vois la scène :
Les policiers arrivent et crient (à bonne distance) : Hé, Breivik, arrête les conneries et rends-toi, c’est nous les braves policiers d’Oslo ! Auquel le tueur répond : OK, j’ai fais 80 cibles, ca me suffit ; n’ayez pas peur, je ne vous canarde pas, vous pouvez venir m’arrêter.
En tout cas, la police a montré un sang froid superbe. Je cite leur communiqué : «Il faut éviter les grands rassemblements, rentrez chez soi. C'est intelligent de rester chez soi », a déclaré un responsable de la police d'Oslo lors d'un point de presse.
Si avec ca, le citoyen norvégien n’est pas rassuré…
Le pauvre Hergé ne pensait pas que ses Dupont &Dupont des aventures de Tintin seraient un jour complètement dépassés par la réalité norvégienne.
Enfin, un questionnement : il y a des centaines de jeunes travaillistes présents au meeting. Par définition, les jeunes sont plus courageux, plus combatifs et surtout plus agiles et plus forts physiquement que les adultes. Comment se fait qu’aucun n’a eu le courage de maitriser l’assassin unique, que tous couraient comme des lapins pour sauver leur propre peau ?
Exemple du « courage fuyons » par des SMS transmis pendant la tuerie :
« On nous tire dessus ici. Un homme qui est habillé en policier. Tous les membres de l’AUF sont dispersés pour se cacher » (souligné par mes soins)
« Nous nous sommes cachés quand nous avons entendu des tirs » (ibidem)

Pourrais-je conclure que les jeunes de gauche (et d’extrême gauche) norvégienne sont très forts dans les paroles mais pas dans les actes ? Non je ne peux pas croire ca et c’est leur dirigeant qui me corrige : « Face à l'attaque haineuse et incompréhensible, nous lançons ce message: AUF (le mouvement des jeunes travaillistes) et ses idées survivront comme ils l'ont toujours fait", a déclaré Eskil Pedersen, lors d'un point de presse bien après les événements et sous bonne protection. Si ce n’est pas une preuve de courage… On apprend par ailleurs que le vaillant Pedersen était présent sur l’ile et courait aussi vite qu’il pouvait, en tout cas plus vite que certains de ses camarades qui ont perdus la vie.

Sorel ZISSU

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