vendredi 28 septembre 2018

LE CANICHE ET LE BOULEDOGUE


Comme beaucoup de gens, j’ai souvent remarqué me promenant dans la rue une scène cocasse : des personnes ayant un petit chien qui croisent d’autres amenant un très gros chien. Quelle est la réaction de ces deux sympathiques patrupèdes ? Le petit commence à  aboyer avec force et ténacité (sous la protection de ses maîtres, bien sur), tandis que le gros, l’énorme bouledogue, le regarde avec indifférence hautaine.
Cette scène m’est revenu en mémoire tandis que je regardais à la télévision les échanges »musclés » entre le Président Macron et Donald Trump à la tribune de l’ONU. Même le physique de deux protagonistes me fait penser à cette scène amusante.
On peut penser et dire tout ce qu’on veut de Donald Trump et bien sur que les raisons de le critiquer ne manquent pas du tout. Par contre, sa volonté de défendre son pays contre cette mondialisation écervelée et sans limites qui a fait fuir des millions d’emplois vers d’autres pays et en particulier vers la Chine, c’est une preuve de patriotisme que personne ne peut lui nier.
En comparaison regardons la politique de la France d’aujourd’hui, qui continue avec une constance digne d’une meilleure cause celle menée par les prédécesseurs du M. Macron. C’est se soumettre aux diktats de Bruxelles et laisser partir des pans entiers de l’industrie française vers des pays dont les particularités socio-économiques ne sont pas du tout comparables. Vers des pays, et je pense principalement à la Chine mais aussi à d’autres pays de Sud Est asiatique, qui pratiquent un dumping total, donc une concurrence faussée. Le Président Macron qui se veut (et le montre verbalement) le grand défenseur de l’écologie, il ne voit pas que dans ces pays les usines ignorent souvent les moindres principes de respect de l’environnement ? Pas de traitement des fumées toxiques, pas de traitements des eaux usées, utilisation des combustibles fossiles les plus nocives (charbon de basse qualité) etc., etc. Pire encore, ces pays utilisent la travail des enfants en bas âge au vu et su des donneurs d’ordre français (et européens) et des responsables politiques qui ferment les yeux. La plupart des salariés triment un nombre important d’heures pour un salaire de misère et sans pratiquement pas des mesures de protection sociale, sans des mesures élémentaires contre les accidents de travail et vivant dans des conditions inhumaines (qui ne se rappelle des cages de lapin dans lesquelles des ouvriers chinois vivent, si on peut appeler ceci une vie ?) Comme conséquence des tragédies personnelles et/collectives comme, un exemple parmi beaucoup d’autres,  l’écroulement d’une énorme usine de textile dans le Bangladesh, avec des centaines de morts à la clé.
Voilà le fonctionnement du monde défendu avec brio et panache par le Président Macron à l’ONU, intervention qui n’a pas l’air d’avoir bouleversé beaucoup le bouledogue américain.

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