Pas exactement la veille, mais presque…L’élection avec une campagne que nous n’avons jamais connue : la plus inaudible, la plus menteuse et avec le plus de bassesses, sur le fond comme sur la forme.
Les deux candidats se sont maintenus dans des formules généralistes, des slogans « prêt à penser », en évitant le sujet primordial, essentiel : la dette de la France, combiné avec une crise d’une ampleur inconnue depuis la dernière guerre, crise qui est loin d’être finie. Le candidat victorieux (une victoire à la Pyrrhus) sera finalement obligé sinon de le dire, au moins de prendre des mesures en conséquence, mais un peu plus tard, après l’élection. Et les Français d’apprendre que les déclarations sur la grandeur de la France, sur l’avenir de la France, sur le rôle important de la France dans le monde, etc. etc., sont des phrases creuses, c’est du passé. Le présent, c’est de se serrer la ceinture, de faire des économies et de se réveiller enfin de la longue période où nous avons vécu au dessus de nos moyens, dans le gaspillage public et personnel, dans la civilisation de loisirs, en un mot une vie collective, tous ensemble dans l’euphorie d’une forte dose de Prozac.
Sur la période de campagne, en dehors de la vacuité des débats, ce qui m’a le plus choqué c’est l’hystérie de la majorité des médias, contrôlés presqu’unanimement par la gauche et l’extrême gauche (les fascistes rouges, appellation de ces derniers) à l’encontre de Nicolas Sarkozy. Hystérie répugnante, doublée d’une exécrable mauvaise foi qui dévalorise encore plus le métier de journaliste, jadis tellement apprécié. Pour prendre un seul exemple mais significatif : comment ne pas être dégouté de voir « l’Humanité » mettant en face à face Sarkozy et Pétain ?
D’abord le dégoût du cynisme pratiqué par les communistes français, adeptes sans nuance de la plus sanglante idéologie de tous les temps, responsable de dizaines de millions d’humains massacrés et d’autres, encore plus nombreux, envoyés dans les Goulags ! Même le nazisme n’a pas réussi à les égaler en nombre de morts (c’est vrai, par manque de temps !)
Ensuite parce que l’Humanité fait semblant d’oublier qui fut le vrai pétainiste, autrefois à la tête de la République en alliance avec le PCF ; pétainiste décoré de la francisque, allant déposer des gerbes sur la tombe de son auguste ex-chef et faisant ami-ami avec quelques uns des plus dociles adeptes de Philippe Pétain. Mémoire courte, idées nauséabondes.
Revenant à l’objet, l’élection présidentielle. Je répète, quelque soit l’issu de ce scrutin, la France - plutôt les Français - se réveilleront avec la gueule de bois. Car le défaut majeur d’une grande partie de nos concitoyens, c’est d’avoir la tête dans le sable…de l’Hexagone. A l’extérieur de la France, c’est le vide où rien ne se passe. Toute la mappemonde est concentrée dans les quelques 550000 km2 du territoire métropolitain ! Et ces gens-là, ils votent en fonction de cet univers raccourci. En plus, ils croient dur comme fer qu’un Président de la République Française décide à lui tout seul de l’avenir de ses 65 millions d’habitants…
Je donne mon avis : l’arrivée au pouvoir « suprême » (quelle blague, dans la conjoncture mondiale) de M. François Hollande est acquise à 90 % ! Que se passera-t-il ensuite ?
Si après l’élection de 1981 il a fallu moins de 2 ans pour que la majorité des Français soient déçus de François Mitterrand et de sa politique, cette fois je ne donne même pas un an pour que les mêmes qui auront festoyé sur la place de la Bastille ou ailleurs, se comportent de la même façon. Mais avec un scénario différent : ils ne se retourneront plus vers la droite classique (qui entre temps aura éclaté) mais vers le parti de Mme Le Pen. Je dis le parti de Mme le Pen, car le nom sera changé, même du vivant de son père.
Et les mêmes médias, les mêmes journalistes (je suis gentil pour ne pas les nommer autrement) « corrigeront » leurs feuilles dans le sens du vent, la course à la soupe oblige. Sauf ceux trop mouillés qui crieront au fascisme, omettant de se demander qui est plus démocrate entre Mme Le Pen et M. Mélenchon ou les dirigeants du NPA, Lutte Ouvrière et consorts.
Et après ? La gestion calamiteuse des premiers temps du socialisme triomphant, avec l’appui des caciques du Front de Gauche, des Verts et autre hamonites,(1) feront que la France s’enfoncera encore plus dans la crise (comme si elle ne l’était pas suffisamment) , arrivant à une course à la (contre)performance avec l’Espagne, peut-être même avec la Grèce. Joyeuse perspective, merci pour les jeunes générations qui payeront l’addition déjà bien salée aujourd’hui.
(1) Le mot « hamonite » de mon invention est un assemblage entre le champignon « amanite phalloïde » et le nom de M. Hamon, prénommé Benoit.
Sorel Zissu
Mai 2012
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